Mais où diable suis-je tombée?

Les grilles grandes ouvertes laissèrent passer la silhouette menue de Margaret Brooke, enveloppée dans un imperméable gris, un petit chapeau écru surmontant son chignon blond. La terre sentait cette odeur chaude, cette odeur brune, qu'elle prend lorsque l'eau la détrempe. Une odeur de pluie... L'orage était parti pour durer.
La jeune journaliste se retourna un instant vers la rue. La pluie ne tombait plus. Du moins, plus normalement. C'était comme si les gouttes d'eau s'étaient figées en tombant. Comme si on avait pris une photographie...
Prise d'un frisson totalement irrationnel dont elle se morigéna aussitôt, Margaret se dirigea rapidement vers les grilles, étendit la main vers l'image. Elle pouvait la toucher. Cette... reproduction? de l'extérieur, avait la texture d'une photographie. Froide. Lisse. Du papier glacé. Meg tenta de forcer le passage, poussant sur sa main, essayant de crever cette chose qui n'avait pas lieu d'être. L'image résista. Un mur. Non, pas un mur. On peut effriter un mur, et les ongles de la jeune femme rippaient sur la surface lisse, glissante.

*Par tous les diables, qu'est-ce que c'est que cette histoire de fous? D'abord des manoirs qui apparaissent et disparaissent comme par magie, et maintenant ça!*

'Ça', dans l'esprit de la jeune femme, c'était plusieurs choses. D'abord, évidemment, cette espèce de champ de force qui l'empêchait d'accéder au monde extérieur. Ensuite, le fait que les grilles aient été ouvertes à n'importe quel inconnu - elle, entre autres. Et enfin, le fait qu'aucun domestique ne se soit précipité pour lui demander ce qu'elle faisait là, s'enquérir de sa santé, et, éventuellement, la conduire aux maîtres des lieux.

*Cet endroit n'est pas normal. Qu'est-ce que j'ai pu être idiote de m'y rendre! Pourtant, on m'a assez répété de ne pas entrer chez des inconnus quand j'étais enfant...*

Oui, mais voilà, Margaret avait grandi. Et en grandissant, il arrive que les préceptes qu'on nous avait soigneusement inculqués disparaissent. Ou qu'on ne s'en soucie plus. Qu'on croie que devenu adulte, les dangers ne sont plus les mêmes, qu'il n'est plus nécessaire de faire attention, qu'il n'y a plus à avoir peur parce que zut après tout, on n'est plus un enfant. Erreur. Grave erreur, même.
Grave erreur qui valait tout de même à Margaret Brooke, journaliste tout à fait adulte, de se retrouver, un jour de pluie, prisonnière d'un lieu qu'elle ne connaissait pas. Oui, prisonnière. Car on est prisonnier lorsqu'on est retenu contre son gré, et à ce moment, rien n'aurait pu faire plus plaisir à Meg que de n'avoir jamais franchi cette maudite grille...

[Qui veut bien venir accueillir ma petite Meg toute perdue?^^]

(Premier post )

Qui pouvait se promener alors qu'il pleuvait....ou qui était plutôt assez fou pour se promener,car on apelle ca de la folie à part si on a envie d'attraper une bonne grippe. Kurenai avait une cape noir qui pendait sur ses yeux pour ne pas qu'on les voyent....elle se promenait avec Bidoudou son nounours .....elle voulait lui montrer une chose qu'elle avait vue hier quand elle était sans lui....


En arrivant vers les grilles,elle distingua une ombre ...ca devrait être une femme ....la manière dont elle marchait se distinguait de celle d'un homme ....elle s'approcha et fit craquer une branche ....quand la personne se retournit elle eut la satisfaction qu'elle avait raison,c'était bien une femme ....une adulte ....même.

Kurenai sortit alors de buisson et s'approcha, sa cape cachant sa robe rouge sang et son nounours....quoique elle les protégait aussi de la pluie,et sa capuche cachait ses yeux ....elle voulait voir la réaction quand celle-ci verrait ses yeux c'était toujours amusant de voir leurs réactions !!

"Bonjour je suis Kurenai....qu'es que vous faites ici ? Vous êtes encore une curieuse et vous êtes entrée ....vous savez que vous n'auriez pa dûe faire ça ...."Un sourire pas du tout rassurant étira ses lèvres .....

"De toute manière vous allez en payer le prix....vous voulez peut être rentrer??"

Crac. Un bruit de branche. Quelqu'un s'approchait. La racine des cheveux de Margaret fut subitement trempée de sueur froide. Elle se morigéna : ce n'était pas habituel qu'elle ait peur face à une chose aussi anodine qu'un craquement de branche, enfin, elle n'était plus une gamine qu'on effraye en lui parlant du Croquemitaine!
Elle se retourna. Une silhouette encapuchonnée, un rien plus grande qu'elle-même, se tenait sous la pluie. Paaarfait. Vraiment parfait. Elle était dans le parc d'un manoir inconnu au bataillon jusque-là, par un temps de cochon, la rue étant figée comme si le temps s'était arrêté, face à une ombre enveloppée dans une cape d'un noir d'encre. Que vouloir de mieux?

*Penser, si je ressors, à suggérer ce décor-là à Robert Stevenson... La dernière fois que je l'ai interviewé, il m'avait bien dit qu'il cherchait un canevas de roman d'horreur?*

Une voix féminine s'éleva de sous le capuchon. Une adolescente, apparemment. Kurenai, disait-elle - drôle de nom, en passant. Qu'est-ce qu'elle faisait ici? Elle ne le savait pas elle-même. La jeune fille la prenait pour une banale curieuse entrée ici par hasard. Elle n'avait pas tout à fait tort, cela dit. 'Encore une curieuse...' Elle n'était donc pas la seule à être bloquée dans cette maudite propriété?

"Je m'appelle Margaret Brooke, enchantée. La curiosité fait plus ou moins partie de mon boulot, je suis journaliste. Je suis entrée pour m'abriter de la pluie et..." elle eut un geste vers l'écran qui les séparait de l'extérieur "...voilà."

'De toute manière vous allez en payer le prix'... Le prix pour être entrée dans une propriété? Le mieux qu'elle pouvait espérer était de se faire jeter dehors. Elle rentrerait au journal, écrirait son début d'aventure, et la publierait à la page 'fiction du samedi'.
Mais pour l'instant, son interlocutrice lui proposait d'entrer. Meg leva les yeux vers le ciel, toujours plus noir et maussade. Après tout, ça ne pouvait pas être pire... Elle ne pouvait pas savoir qu'elle avait tort, bien entendu.

"Ce ne serait pas de refus, effectivement. Vous pourrez peut-être m'éclairer sur ce qui m'est arrivé? Vous habitez ici?"

Tout en parlant, elle se mettait en marche vers la bâtisse.

La jeune inconnue se prénommait donc Margaret, Kurenai retenait les prénoms surtout pas les noms,pour elle ça n'avait aucune importance les noms de familles puisqu'ils étaient tous bloquées ici ..... Toujours avec sa cape sur les épaules et sa capuche pour le moins bizarre....elle avançait avec l'inconnu et répondant à sa question elle commença:


" D'une certaine façon j'habite ici mais je ne suis pas maitresse des lieux ...."Un sourire diabolique étira encore ses lèvres ...mais bientôt le sourire disparut et elle continuaVous savez vous ne repartirez jamais d'ici ....vous resterez à jamais jusqu'à votre mort et encore les maîtres de ce lieu peuvent vous rajouter de la vie je pense .....ou au-moins ne pas attirer la mort sur vous .....ils peuvent aussi faire quelques changements ......"


C'est à ce moment qu'elle enleva sa capuche revelant ses cheveux blancs de fantôme et ses pupilles aussi rouge que du sang ....elle sourit de ces blanches et lui dit:

" Et ça ce n'est qu'un petit échantillon ...... moi j'aime bien ça me va bien ....même Monsieur Bidoudou aime bien....."


Elle sortit un nounour du dessous de sa cape mais fit bien attention à ne pas torp le mouillé...elle l'apporta prés de son visage et elle dit

" Il est avec moi depuis le début ,allez dépêche toi petite aventurière elle parlait à la journaliste avant que tu ne te perdes !!"

Puis suivant ses mots, Kurenai commença à courir le long d'un chemin....

'Vous ne repartirez jamais d'ici...' Meg frissonna. Passer le restant de ses jours dans un endroit pareil ne lui souriait guère. La jeune fille - Kurenai, puisque tel était son nom - parlait maintenant des maîtres des lieux, qui avaient d'après elle le pouvoir sur la vie et la mort des habitants de cet étrange endroit. En temps normal, Margaret aurait acquiescé d'un air très sérieux et se serait esclaffée intérieurement, se moquant à part elle des gens qui croyaient à des histoires de sorcières d'une telle absurdité. Mais là, la jeune femme se sentait passablement chamboulée par la situation, et elle prenait presque au sérieux les propos de son interlocutrice.

*Les maîtres des lieux... Les Harland?*

La journaliste avait en effet entendu parler de la famille Harland. Tous décédés, ne laissant que quatre héritiers propriétaires d'une grande fortune et d'un terrain vague. Enfin, pas si vague que ça, puisque le manoir se dressait à cet emplacement. Elle se souvenait avoir fait un rapide calcul : l'âge des héritiers devait maintenant approcher de la trentaine, ou plus... Mais si, comme le disait Kurenai, ils étaient capables de contrôler leur durée de vie, il était fort possible qu'ils aient son âge, voire moins.
Lorsque la jeune fille enleva son capuchon, Meg ne put s'empêcher d'écarquiller les yeux.

*Ils l'ont rendue...albinos? Miséricorde...*

Elle espérait qu'ils ne lui feraient pas la même chose. Elle était très satisfaite de sa carnation présente, et ne comptait pas en changer. Surtout pas pour des cheveux blancs comme neige - ça devait être salissant - et des yeux rouges...
La jeune fille sortit une peluche de dessous sa cape. Peluche qu'elle appela 'Monsieur Bidoudou'. Margaret se mordit discrètement l'intérieur de la joue pour ne pas éclater de rire. Elle était sérieusement atteinte.

*Monsieur Bidoudou... Quel âge peut-elle avoir? Pas plus de seize ans en tout cas...*

Moui. Même à quinze ans, elle était un peu grande pour avoir un nounours... Enfin.
Meg suivit Kurenai, accélérant le pas pour suivre le rythme de la jeune fille qui s'élançait sur un chemin qu'elle n'avait pas remarqu" au premier abord...

Matt était sortit de sa chambre il y a environ une heure lorsqu'il décida de sortir un peu dehors pour prendre l'air , la nuit était calme et douce , bien que fraiche et sombre. Il hésita longuement à choisir entre faire un tour dans la forêt et se promener dans la cour interieure près des grilles d'entrée. Le choix était capital , comme chaqune des décisions que l'on prenait dans ce manoir et sa propriété. Cependant , il finit par opter pour la seconde proposition qui était de loin la moins dangereuse et la plus rassurante. Il se dirigea donc vers la cour , il marchait d'un pas lent mais constant , observant ce qui se passait autour de lui , se rememorant ces lieux qu'il avait pour la première fois traversé il y a de cela 2 ans. Etrangement , il ne ressentit aucune tristesse , ni aucun regret à avoir quitter son ancienne vie , il ne se souciait plus de ce qui se passait au dehors , sa vie était ici aprèsent. Même lorsque de nouveaux arrivants tentaient d'amorçer la discution sur les derniers évènements dans le monde , il s'arrangeait pour disparaitre et ne pas écouter ainsi les nouvelles de son ancienne vie.

"ahhhh"soupira t'il en arrivant dans la cour , ce souffle sortant de son organisme chaud provoqua une legère fumée blanche qui s'évapora rapidement dans la nuit froide.

C'est à ce moment qu'il aperçut 2 jeunes femmes en train de discuter non lojn de lui , à quelques mètres sur sa droite , il lui sembla reconaitre l'une d'entre elle comme une personne qu'il avait déjà croisé dansles couloirs de la residence des Harland et l'autre apparement devait être nouvelle puisqu'il ne se rappelait pas l'avoir vu auparavant.

*autant sauter sur l'occasion , 2 femmes , de plus mignonnes comme elles , ce n'est pas chose commune en ces murs...*pensa t'il en se rapprochant du groupe formé par les 2 amies mais tout en restant à bonne distance et faisant semblant de ne pas les avoir vu , marchant toujours au même rythme , fixant un point imaginaire devant lui.

"bonsoir mesdames"

Elle entendait Margaret accélérait derrière elle ....puis elle sauta au-dessus d'un buisson et s'arrêta,on avait une belle vue vraiment effrayante du Manoir ici ...sa capuche retomba et ses cheveux flottèrent à cause du vent qui soufflait....Kurenai partit dans un fou rire un peu incontrolable et peu de temps aprés elle vit arriver un homme,sa tête lui disait quelque chose mais elle ne lui avait jamais vraiment adressé la parole .....

"Hello Monsieur....Vous êtes qui ??"

Elle s'était un peu redressée et avait un sourire qui collait à ses lèvres,elle ne voulait plus faire peur à Margaret et voulait plutôt papoter ....elle souffla et cacha son ourson derrière son dos , tout inconnu est un danger pour lui ......

" Vous êtes depuis longtemps au Manoir ça se voit ...vous ...."


Elle renifla l'air.....et regardit les nuages,ses yeux rouges scrutèrent un nuage en particulier ....

" On devrait marcher un peu plus vite ...y a un orage qui se rapproche et j'aime pas les orages comme Bidoudou......"

Un homme s'approchait. Plutôt séduisant, yeux bleus, peut-être cinq ans de moins qu'elle... Hum hum, le type même du play-boy sorti de Cambridge ou Eton. Le genre de type que Margaret avait l'habitude de côtoyer dans un salon, une tasse de thé Lipton dans une main et un chou à la crème dans l'autre, tandis que la maîtresse des lieux poussait les hauts cris sur 'le charmant jeune sir Untel, que je ne vous avais pas présenté, il joue merveilleusement du (insérer ici le nom d'un instrument quelconque), vous qui êtes musicienne, n'est-ce pas une agréable coïncidence'.

*Voilà au moins quelque chose que je ne regretterai pas : les vieilles pies qui s'extasient sur les soi-disant 'jeunes talents' pleins aux as...*

Le jeune homme avait l'air un peu pâlichon. Ce qui n'empêcha pas Meg de lui décocher son sourire estampillé 'goûters mondains' : poli sans être ostentatoire, juste ce qu'il fallait de fossettes pour ne pas avoir l'air guindé, et petit pétillement de l'iris pour avoir l'air sincère. Elle avait mis pas mal de temps à le mettre au point, et il donnait en général de bons résultats.

"Bonsoir. Je m'appelle Margaret Brooke, je suis nouvelle en ces lieux."

Elle se retourna vers Kurenai qui, le nez en l'air, observait le ciel comme une Madame Irma de la météo, puis regarda à son tour les nuages, assez menaçants, comme le soulignait la jeune fille, qui ajouta que, comme son ours - misère, faisait-elle tout en fonction de cette peluche? -, elle n'aimait pas les orages.

"Tu as raison, Kurenai. Il faudrait rentrer."

Après tout, c'était elle qui avait commencé à la tutoyer, alors pourquoi ne pas faire de même et l'appeler par son prénom? Margaret s'adressa alors à ses deux interlocuteurs.

"Puisque vous vivez ici, auriez-vous l'obligeance de me guider jusqu'à la porte?"

" Ba si on t'emmène pas dans le hall...où on pourrait t'emmener ....toute manière tu verras par toi-même que tu auras des choix à faire ....oui un ptit choix mais qui te dira beaucoups de chose ....bon on y va les éclairs vont venir ici ...."

Kurenai commença à marcher vite comme si le diable était à ses trousses ....elle ne se sentait pas bien là ....d'habitude elle adorait courir sous la pluie mais là faudra repasser....puis d'un coups au coup d'un tonerre ,elle partit en courant comme une flèche comme si c'était le signal qu'elle attendait ...jusqu'à ce qu'elle arrivedevant le château...elle se demandait maintenant si les deux autres avaient pu la suivre ...de toute manière Margaret était avec quelqu'un du Manoir donc aucune inquiètude à avoir .....

"Bon nan plus je me les caille !!"