Fuir...mais pour aller où ? [Réservé à Max O'Grady]

Voleuse Nombre de messages : 31 Date d'inscription : 27/08/2005

Ceci était la question qui se posait en ce moment dans la tête de Margarett. Elle venait de quitter l'intérieur du manoir. Elle s'était trouvée quelques temps auparavant dans une pièce ou les entrées de personnes toutes plus étranges les unes que les autres se succédaient. Elle ne savait plus vraiment quoi penser. Et comme à chaque fois qu'elle était perdue, elle fuyait...nimporte où, elle courait dans tous les sens. Elle était littéralement paniquée, elle ne savait pas que faire ni où aller. Elle se contentait de s'éloigner de ces personnes étranges qui pourraient bien vouloir lui faire du mal.Alors elle quitta la pièce où tous étaient réunis, et failli se manger sur les escaliers parfaitement bien cirés du hall. Elle accélérait, elle continuait d'aller vers la route, commençant toutefois à fatiguer. Elle arriva contre la grille et la poussa.

Contre toute attente, celle-ci ne bougea pas d'un poil. Margarett soupirait très fort, on aurait pu l'entendre à un mètre ! Et elle était tellement rouge...elle pouvait concurrencer une tomate si l'envie lui venait ! La sueur coulait sur son front, elle l'effaça avec un petit mouchoir brodé blanc comme neige, qu'elle rangea quelques secondes plus tard dans la poche de son chemisier. Puis elle passa sa main frêle sur son visage chaud comme un four...et, remarquant qu'elle était enfermée dans cet enfer pour encore longtemps...elle se cogna volontairement la tête contre la grille, elle cria, puis s'arrêta. Elle remarqua qu'en faisant cela elle risquait d'alerter les foules, hors c'était tout le contraire de ce qu'elle voulait. Réunir une armada de psychopates, non merci. Elle voulait juste sortir de ce manoir et rentrer chez elle ! Et tant pis pour les gens qu'elle aurait pu trouver intéréssants.

Elle se retourna et se plaqua dos à la grille de fer noir, elle pouvait bien sentir les barreaux contre sa face dorsale. Elle n'en pouvait plus. Elle avait tellement courru et surtout l'avait fait tellement vite qu'elle n'avait plus rien dans les jambes, si ce n'était des fourmis. Elle se laissa glisser le long des barreaux, et s'écrasa sur le sol. Elle ramena ses genoux vers elle, et y glissa sa tête en laissant échapper quelques sanglots. Puis elle releva délicatemment son regard vers le manoir. Il était d'une beauté étrange, attirante mais effrayante en fait. Oui, en fait bien qu'il lui faisait peur, ce bâtiment intéréssait Margarett. Elle et sa manie de toujours vouloir savoir tout sur tout..

Bien qu'elle voulait le fuir, elle voulait connaître son histoire, connaître aussi ses maîtres, elle voulait connaître le passé de chacune des personnes qu'elle avait croisé avant de fuir. Elle aurait aimé savoir pourquoi paraissaient-ils si étranges ? Elle aurait aimé savoir si c'était le Manoir qui faisait cet effet-là ? Allait-elle rester encore longtemps dans cette bâtisse ? Cela lui causerait-il les mêmes effets qu'aux autres ? Tant de questions qui valsaient en ce moment dans sa tête. Mais plus elle réfléchit, et plus elle se calmait. Elle avait perdu les rougeurs de son visage causées par le stress et l'effort physique, elle avait cessé de transpirer et sa respiration avait reprit un rythme normal.

Une petite brise vint alors s'intégrer dans l'atmosphère et souffler sur Margarett, envoyant ses cheveux de parts et d'autres de son visage. Et ce vent complétait à merveille l'ambiance tranquille qui régnait là, à l'extérieur du Manoir des Harland, devant la grille, mais aussi dans sa tête. Elle était déjà plus sereine. De toute façon, elle savait qu'elle ne pourrait pas sortir. Alors pourquoi ne pas profiter d'être dans ce manoir où se trouvent tant de merveilleux objets ? Tant d'étranges personnes ? Et puis elle savait aussi que de toute façon elle mourrait un jour, alors aujourd'hui ou demain, assassinée ou suicidée...elle se dit qu'il n'y avait aucune différence.

Alors que son sourire faisait surface, elle apperçut au loin, se dirigeant vers elle, une silhouette qu'elle venait juste de quitter, celle d'un vrai gentlement, on pouvait même distinguer son chapeau haut de forme dans l'ombre...

Après avoir longtemps marché, plus longtemps que depuis ... environ un an, Max finit par retrouver la jeune fille qu'il "poursuivait". Elle l'aida grandement lorsqu'elle se mit a hurler, et il devina qu'elle venait de decouvrir, comme lui longtemps auparavant, qu'il était impossible de partir. Il ne se pressa pas, continunt a marcher d'un air tranquille, de l'air de celui qui pense pouvoir aider, et qui sait que son aide est difficilement refusable. La jeune fille, bien entendu, etait contre la grille, mais a son air, on voyait que le desespoir n'était pas l'émotion première l'habitant.

"Je pense que ceux qui vous attendaient risque d'être fort déçus demoiselle. Il est triste qu'il en soit ainsi, de même que pour moi ... il y a quatre années de cela." Il ne posa pas d'autres questions a ce sujet, se doutant qu'elle avait menti et ne voulant pas l'embaasser. "J'espere ne pas vous deranger."

Son ton était doux et engageant, mais quelque chose dans ses yeux deconseillait de refuser. Il ôta son chapeau haut de forme, ne voulant pas être impoli, et s'avança tranquilement vers elle, avant de s'arrêter, pour decrire un large geste du bras, englobant le manoir entier:

"Bienvenu Au Harland Manor, demeure ancestrale de la Famille Harland, que je vous conseille au demeurant d'éviter autant que possible."

Remarque a ne pas negliger, avertissement presque vital, et sans doute la meilleure chose a apprendre des son arrivée ici. Comment ne pas mourir tout de suite ? Bien sûr, la mort était inévitable, avec le temps, la mort de l'esprit du moins. Le corps subsisterait longtemps ici, d'apres ce que pensait Max.

Voleuse Nombre de messages : 31 Date d'inscription : 27/08/2005

Tout d'abord, elle ne saisit pas bien le fait qu 'il arrive. Elle s'en fichait peut-être un peu, car elle était perdue ... Perdue dans ses pensées et dans la contemplation du manoir. Ce dernier qui se dressait là devant elle, ce dernier qui ne voulait pas la laisser sortir. Elle ne voulait pas y croire, ce ne pouvait etre qu'une hallucination, un cauchemard...où alors les maîtres de maison avaient simplement un problème avec leur grille. Il fallait peut-être une astuce pour l'ouvrir. Mais bien sûr ! Oui, c'était sûrement ça...un manoir qui voudrait la retenir prisonnière en son enceinte, ça aurait été totalement stupide comme idée ! Elle rit un peu d'elle-même, comment avait-elle pu croire pareille chose ?

Aussi elle vit s'approcher de plus en plus l'homme qu'elle avait rencontré tout à l'heure dans une pièce bien singulière en son genre. Pour arriver aussi vite, elle se demandait comment avait-il fait ? C'était surtout que le château était vraiment énorme, comment aurait-il pu savoir qu'elle se dirigeait vers la grille ? Intuition ou logique ? Elle regarda sur le sol, pour voir si elle n'avait pas laissé des empreintes dans sa course, mais même pas...Alors peut-être qu'il était devin ? Ca devait sûrement exister ce genre de personnes. Elle leva la tête, désespérée par sa bêtise, un devin : nimporte quoi ! Le dénommé Maximilien O'Grady arrivait d'un pas plutôt serein et confiant, mais pourquoi ?

Après une marche qui sûrement fût longue et épuisante, l'homme dont il est question arriva à ce qu'il semblait être sa destination : Margarett. Cette dernière qui était totalement effarée, paniquée. Et tout cela avait une raison : c'était à chaque fois que son regard noisette se posait sur ceux du gentlement que ces sensations s'emparaient d'elle. Il avait vraiment des yeux spéciaux, et les autres filles de tout à l'heure semblaient ne même pas l'avoir remarqué. Ses yeux étaient pratiquement blancs !.. Margarett se pinça la lèvre, puis reposa son regard sur le sol et se releva dans un geste vif, se collant littéralement à la grille. Elle tenta un pas en arrière, mais c'est contre la grille que son pied arriva.

Elle laissa ses craintes de côté le temps d'écouter quelques paroles. Elle découvrit dans la manière d'annoncer les choses de son interlocuteur qu'elle ne savait vraiment pas mentir. Aussi elle laissa un léger soupir s'échapper...Il lui annonçait qu'il était ici depuis quatre ans ! Mais alors premièrement, ce n'était donc pas lui le maître de maison qui pourrait lui ouvrir la grille ! Et deuxièmement...est-ce qu'elle aussi resterait enfermée ici pendant tout ce temps ? Non...non ! Tout ceci n'était pas possible, elle, Margarett Hurley devait s'en sortir ! Ses yeux commençaient à être embués, elle ne voulait pas rester ici, tous ces gens étaient bizarres, c'était terrible, elle en avait mal au ventre.

Après quoi l'homme lui parla du manoir, des Harland...alors c'était eux les maîtres de maison ?! Mais pourquoi fallait-il les éviter ? Bien qu'elle pouvait penser qu'il soit de bon conseil, dans un premier temps elle faisait toujours le contraire de tout ce qu'on lui disait...et dans un deuxième temps il lui fallait trouver ces « Harland » si elle voulait sortir. Mais en même temps si il lui avait déconseillé de croiser leur route, c'est qu'il y avait bien une raison, non ? De toute façon, quoique Max aurait pû lui dire, elle avait une idée dans la tête, elle voudrait sortir. Et puis peut-être qu'elle se déciderait finalement à l'écouter une fois qu'elle aura rencontré ces gens qui semblent faire si peur à son interlocuteur. Etaient-ils si terribles ? Mais alors, était-ce eux qui faisaient en sorte d'enfermer des gens ? Ou le Manoir était-il vivant ?

Margarett regarda Max de ses yeux noisettes et de son air timide...si elle restait là, autant se présenter, et autant avoir des connaissances, ainsi que des gens sur qui compter, qui pourraient éventuellement la sauver dans l'éventuel cas ou elle se trouverait entre les mains d'un dangereux psychopate habitant le Manoir des fameux Harland.

« Margarett Hurley, enchantée. »

Elle tenta un petit sourire, puis détourna la tête. Après tout elle se faisait des films, dans deux minutes il sortait sa hache et couic...plus de Margarett !

La panique était visible dans les yeux de la jeune fille, et cela fit sourire Max, mais son sourire était rassurant. Pour le moment, "l'autre" dormait à poings fermés, et c'était tant mieux. L'ancien Gentleman se rendit compte de la raison de la panique de sa peu bavarde interlocutrice, et le bref coup d'oeil qu'elle avait donné à ses propres yeux suffisait à exiger quelques paroles bienveillantes. Lorsqu'il eut fini de parler des Harland, il voyait que la panique était toujours là, presque omniprésente, mais qu'une autre émotion bien plus dangereuse la chassait: la curiosité. N'avait-elle pas eu assez de sa curiosité en entrant dans ce manoir maudit ?

"J'ai fait exactement la même chose que vous, il y a des années. Courir, en hurlantsans réfléchir, essayer de trouver une sortie à ce cauchemard ... à l'époque, je n'avais rencontré personne. J'ai l'impression d'avoir été le premier dans ce Manoir, du moins le premier des 'invités'. Alors il m'a suffit de me dire qu'une jeune fille comme vous ne devait pas être beaucoup plus rassurée que moi lorsque j'arrivai, et j'ai pensé pouvoir vous être utile en vous donnant quelques conseils, fruits d'une longue, trop longue expérience, et en vous proposant mon aide."

Les rouages de la rhétorique se remettaient lentement en place dans son esprit, au fur et à mesure qu'il parlait à Margarett. Bientôt il pourrait parler avec toute l'assurance qui lui était habituelle, et faire comprendre à sa compagne les dangers de la Demeure ancestrale des Harland, dangers bien plus réels que les hypothétiques crimes dans les rues de Londres. Jack L'éventreur se serait plut ici ...

"Quoiqu'il en soit, je suis ravi de vous rencontrer, Margarett, bien que notre rencontre eut été plus heureuse sous de différents hospices."

Voleuse Nombre de messages : 31 Date d'inscription : 27/08/2005

Le dénommé Maximilen O’Grady, disons Max pour faire plus simple (^^), semblait venir de comprendre pourquoi Margarett paraissait si effrayée dès qu’elle posait son regard sur cette paire d’yeux blancs. Mais étrangement dès qu’il parlait, la jeune voleuse oubliait la peur que lui inspirait son visage si particulier. Elle l’écoutait. C’était limite qu’elle ne buvait pas ses paroles. Aussi elle était contente qu’il lui parle de son expérience, de son arrivée ici, de ce qu’il a ressenti…Il était donc capable d’avoir des sentiments, il se confiait. L’idée d’associer le mot « psychopate » a la vue de Max s’éloignait peu à peu de l’esprit de Maggy.

D’après ce qu’il lui avait dit précédemment, cela faisait déjà plusieurs années maintenant que lui aussi avait été « capturé » par le Manoir des Harland. Margarett espérait de pas rester autant que lui dans la sombre demeure. Elle voulait être un peu l’héroïne de ce cauchemar, plus pour elle que pour les autres…en effet elle voulait être celle qui découvre comment ouvrir la grille, non pas pour la reconnaissance mais pour pouvoir s’en aller au plus vite. C’était déjà un enfer ici au bout de quelques minutes. Imaginez au bout de quatre ans ! Non, elle ne pourrait pas, c’était horrible…

Voilà qu’il lui proposait son aide à présent ! Il faut croire qu’il n’était pas si néfaste et qu’il n’avait pas d’intentions si mauvaises que ce qui trottait dans la tête de l’adolescente. Il faut dire qu’elle était dotée d’une imagination débordante…et qu’elle s’imaginait perpétuellement des tas de scénarios des plus sanguinaires qui soient. Maintenant qu’elle s’était présentée, un certain silence s’installait dans l’atmosphère paisible. Mais dans la tête de Maggy, silence rime avec mort, surtout dans les endroits tels que ceux-là. Silence comme solitude d’ailleurs…Aussi posa-t-elle une autre question à son interlocuteur, histoire de chasser au loin ses craintes.

« Max…-je peux vous appeler Max hein ? ^^, parlez-moi un peu de la Famille Harland, vous voulez bien ?! »

Bah oui, maintenant que ses craintes s’évaporaient, sa curiosité remontait sur le trône de sa personnalité. Elle avait envie de tout savoir du Manoir, des Harland, de Maximilen O’Grady, même … Et puis elle aimait bien qu’il parle, il avait une voix qui se voulait rassurante, et c’est cet effet que cela avait sur Margarett…elle commençait à se sentir en sécurité avec ce jeune homme. A la limite, il pourrait lui venir en aide lorsqu’elle serait poursuivie par un terrible meurtier qui la poursuivrait avec une énorme hache…

Les mots coulaient, ils sortaient docilement, bien rangés, dans le bon ordre, et leur agencement fit sourire Max intérieurement. Il était de retour. Restait plus qu'à convaincre son "autre". Parler de son expérience, la réconforter, la rassurer. L'effrayer un peu peut-être.

*S'il te plait ... laisse moi avec elle ... je la ferai souffrir, tant que tu voudras, mais laisse moi parler ... pour une fois ...*, supplia-t-il intérieurement. Il espérait que son autre l'entendrait.
*Pourquoi ? Pourquoi te laisser parler ? Pourquoi la ferais-tu souffrir ?*
*J'ai besoin de parler, et je sais qu'en lui parlant je peux la trahir et la blesser, et je veux essayer !*

C'était le type d'arguments fonctionnant le mieux, Max s'en était déjà rendu compte, mais ne l'avait jamais utilisé encore. Le silence de son autre personnalité lui fit croire qu'il y avait un accord.

"La Famille Harland ? Il s'agit de nos hôtes."

Il était surpris par la question de Margarett, n'ayant pas eu le temps de l'observer durant on débat.

"Eh bien, ils sont ... fous. Pas fous comme les gens qu'on peut voir parfois dans les rues. Ils sont déments, et ils aiment faire le mal. Un homme et trois damoiselles, dont une petite démone, voilà en gros la famille. Tout leur appartient, et ils peuvent sans doute tout reprendre s'ils le veulent. J'ai entendu dire des choses horribles sur eux, et je les ai vu en faire d'autres à peine moins terrifiantes. Chris est un tueur, Ephrynn est folle furieuse, ls autres sont très étranges et sadiques."

Voici une présentation succinte et réaliste de la famille, telle qu'il la "connaissait".