Le Couloir Adjacent

[Me voilàà ]

Des escarpins aux claquements de verre vinrent couvrir les mélodies qui résonnaient dans le couloir. De bas en haut, des soulier à talons hauts transparents, d’une matière semblable à du verre opaque, des bas blancs longs aux genoux, des porte-jarretelles noirs, une jupe en taffetas blanc, un corset noir lacé de blanc par-dessus une peau laiteuse, bien que dépourvue de quelconque impureté, un collier de diamants véritables, de longs cheveux lisses coiffés sur le côté, et un minois à faire fondre plus d’un prétendant.

Telle était la façon de s’habiller de Lounia Deem Cyclamen Harland, la seconde benjamine de la famille du Manoir. Charismatique à sa manière, un regard soutenu par un maquillage blanc sur les paupières et sous les yeux, un rose foncé sur les lèvres, Lounia posait gracieusement un pied devant l’autre, en direction des escaliers.

Sortie d’on ne sait où, elle posa un regard indifférent sur les innombrables tableaux de ses parents, grands-parents et arrière-grands-parents. Puis, elle risqua un coup d’œil de l’autre côté, et elle s’arrêta net. Les notes de la mélopée de chantait la jeune femme sur le banc, juste à côté d’elle, montèrent à sa tête, et l’habituellement glaciale Lounia esquissa un léger sourire.

Ses yeux dissemblables, l’un étant d’émeraude et l’autre de métal, se posèrent après un moment sur le visage de la demoiselle. D’un pas ferme, ses souliers de verre claquant sous son faible poids, elle s’assit à côté de la demoiselle dont elle ignorait le nom. Mais ça ne saurait tarder, elle le savait… Rien ne résistait à sa volonté.

« Vous avez une fort belle voix, jolie demoiselle. » commença Lounia d’un ton neutre, bien que respectueux, qui montrait toute son éducation en tant que noble. « De si langoureuses notes mériteraient d’être entendues par l’Angleterre entière. » poursuivit la jeune Harland.

Elle détailla sans subtilité l’allure de la dame, promenant son envoûtant regard de haut en bas, puis inversement, sur la silhouette assise de la jeune adulte.

* Un peu plus vieille que moi. D’une beauté rare en son genre, mais qui ne rivalise pas avec la mienne. Un regard magnétique, des formes avantageuses… * détailla Lounia Deem, pensant, tout en fixant les prunelles sombres de son interlocutrice.

Lounia regarda encore un instant les gestes gracieux de ladite Willemina, mais ne réprima pas une grimace de dégoût lorsqu’elle évacua la fumée dela cigarette au bout du tube noir. Elle la laissa tirer une autre bouffée, puis lui dit, sans autres révérences :

«Fumer est interdit dans ce manoir, mademoiselle. »

Elle arracha la cigarette du tube noir, et l’écrasa par terre avec ses petits souliers de vitre. Son regard haineux se transforma vite, de nouveau, en son éternel regard neutre, et fit un petit sourire hypocrite à la demoiselle, avant de l’aborder de nouveau.

« Peut-être l’Angleterre est-elle capricieuse, mais la plupart de ses gens savent apprécier les talents des autres. » continua-t-elle, prenant un reproche conte l’Angleterre comme un reproche contre elle-même.

Bien que les Harland furent redoutés par les autres anglais, Lounia, elle, était très fière de se clamer haut et fort anglaise de souche. Tous ses ancêtres, dont les portraits étaient accrochés aux couloirs et au Hall, étaient tous anglais, depuis Adam et Ève, se plaisait-elle à dire. Puis, en reprenant un air taciturne qui lui était caractéristique, elle se présenta à son tour, en faisant une légère courbette.

« Je suis Lounia Deem Cyclamen Harland. Enchantée de voir que ce ne sont pas seuls les clochards qui entrent par "hasard" dans ce manoir… » continua-t-elle, un sourire énigmatique aux lèvres. « Notre Manoir est très peuplé ces temps-ci, bien que je n’aie vu que très peu de gens, jusqu’à aujourd’hui. »

Elle parlait, mais ne regardait qu’à peine son interlocutrice. Elle était plutôt fixée sur un tableau d’une très jolie femme, qui précédait un espace libre du couloir. Évidemment, la dame était sa mère, et l’espace d’après était réservée à eux… Chris, Delilah, Ephryn et elle… La demoiselle secoua la tête, et reporta son regard dissemblable sur le visage de l’inconnue.

[Désolée c'est pas très long... >_<]

[Premier post, puis-je avoir l'honneur de m'incruster? ]



Il marchait lentement, traînant les pieds. Chantonnait d'une douce voix sombre et mélancolique, quelques airs de poésie. Il avait le son des guitares dans sa tête. Son regard cerné de noir se balladait à gauche à droite. Il était sortit se promener près du lac. Ca l'inspirait le lac, ses eaux sombres et vitreuses ne daignant bouger que sous le souffle du vent. Partit se promener voir l'herbe caresser ses chevilles et pour admirer la lune de plus près. Elle était pleine, ce soir. Pleine de sa blancheur, de sa pâle beauté. Il était resté quelques temps déjà, mais bientôt il fallu rentrer, le temps se rafraîchissait et l'air devenait trop glaçiale pour l'apprécier.

Alors il fallait rentrer, faisant glisser le bord de sa robe contre le sol de l'entrée, avec toujours cette triste musique qui trottait dans sa tête et que ses lèvres articulaient lentement sans vraiment s'en rendre compte, il avancait à travers la propriété. Il passa l'allé centrale, regarda les gens; parmis eux certains monstres se cachaient. Alors il les craignait. Ses monstres qui avait fait cette rue ou il s'était engagé. Pourquoi? Il n'en savait rien. Oui, Ethan n'en savait plus rien, ces actions remontaient à bien trop loin, et bien trop de choses s'étaient passés depuis.

Ce n'était pas vraiment une bonne impression que donnait Ethan de lui. Mais c'était lui, alors pourquoi il aurait chercher à plaire? Il était fait pour enterrer les cadavres, alors à quoi bon se faire beau? Il estimait que déjà son goût de l'habillement était bien avancé pour quelqu'un de son métier, et des autres collègues qu'il put voir, aucun n'avait tant de charme et d'élégance dans l'habit. D'ailleurs aurait-on deviné qu'il fut fossoyeur.

Il était rentré dans le Manoir. Ce lugubre et sinistre manoir; Ce Grand Hall était sombre et son éclairage de bougies sur lustre était malsaine, alors que peut-être dans une autre demeure cela aurait paru normal, ici c'était étrange. Ses murs de briques, ses escaliers bordés d'or et couvert de tapis pourpres... Toute la propriété des Harland sentait la mort à cent lieux. Bien sur, c'était imperceptible, mais lui, il la connaissait la mort. Il la voyait dans son travail, il lui avait même déjà serré la pince plusieurs fois. Elle n'était pas simple à comprendre et peu sympathique, mais ma foi, il l'aimait bien quand même. C'était son ennemi intîme avec qui il pouvait jouer sans que cette dernière ne daigne prendre sa vie. Il était étrange mais s'était forgé ses pensées au fil du temps, et rien n'auraient pu l'en détourner. Il était tranquille, était dans une phase libre, ni d'exalaltation vaine ou de dépression. Non, il était bien, il était lui.

Il ne regardait plus le lustre, il était passé dans l'un des couloirs du Harland Manor, sans vraiment de but précis. Il chantait toujours. Durant les années, son expèrience de la vie avait forgé sa voix en un vent doux, au son délicatement dérangeant et triste. Sa vue se porta sur deux personnes: deux filles. Il les regarda toutes les deux. Elles étaient jolies, posées ainsi dans le couloir, on aurait dit deux petites fleurs pleines de vie, qui venaient de pousser dans le marbre froid du couloir. Ethan aimait les fleurs, il aimait les cueillir, les prendre dans ses mains et en caresser leurs pétales. C'était bien sur avant de leur retirer en douceur leur si précieuse fraîcheur. C'est pour ça qu'il adorait l'expression 'déflorer'. C'était tellement bien choisi... A la vue de ses jeunes de la gente féminin, il pensa et remarqua en premier leurs beautés. Il trouvait beaucoup de filles jolies, il était comme cela. Avant même de le remarquer, il sentit malgré lui son sexe se dresser sous ses vêtements. Une agréable érection était en train de lui prendre mais en bon gentleman, il calma ses ardeurs, en apparence du moins. Il arrêta de chantonner puis s'approcha d'elles.

" Bonsoir mesdemoiselles; je m'excuse de vous déranger, mais mes yeux, sois-en t-ils punis, ont été attirés par ces deux splendides réussites de Dieu. "


Il avait l'habitude de parler comme ça, c'était le minimum quand on voulait se faire hommes et femmes...

[ Chère Ephryn, vraiment désolé, punie soit mon impatience -_- Si nous gênons ou que nous sommes trop nous n'aurons qu'a ouvrir un autre topic... Et désolé aussi du retard, tant qu'on y est. ]




Le jeune garçon s'imaginait déjà diverses obscénités avec les deux donzelles qui lui était offertes. C'était très commun pour lui, une bonne centaine de fois par jour. En plus, là, elles étaient deux, ça augmentait donc la variété de ses fantasmes. Ses idées furent néanmoins stoppées par un "Devine qui c'est ?!" tonitruant. C'était une voix féminine, il l'avait d'ailleurs déjà entendu quelque part. N'arrivant pas à mettre un nom sur ces sons aigus qui sortaient de la bouche de la jeune fille, il se retourna lentement. Il regarda quelques secondes la demoiselle avant d'écarquiller les yeux. Il l'avait déjà vu, cette fois c'était sur. Il se passa la main dans les cheveux, pour Ethan, ceci était un signe de haute réflexion ou de recherche fructueuse dans sa mémoire. Il passait en revue toute les personne de sexe féminin qu'il dut croiser dans le manoir.

Peut-être était-ce cette petite enfant d'une quinzaine d'années qu'il avait fait passé dans son lit la semaine dernière? Non, ses cheveux étaient légèrement plus courts, et elle n'était pas si peu timide, si extravertie au point de sauter sur les gens en leur cachant les yeux. Il continua donc sa recherche introspective. Ah, ça y est ! Il tilta soudain et se rappela d'elle.

C'était la jeune Harland, il en aurait mit sa main au feu. Il lui avait déjà parlé dans les couloirs. C'avait été remarquable en ce sens ou le jeune fossoyeur n'eut rien proposé d'obscène à l'anglaise. C'était rare pour une homme comme lui... Enfin, il pourrait toujours rattraper ce petit temps perdu. Elle semblait très jeune, mais bon, y-a-t-il un âge pour prendre du plaisir? Pour le poéte, il n'y avait rien d'amoral dans le sexe, quel que soit l'âge, justement. De plus, maintenant, il y a avait trois délicieuses créatures posées devant le jeune garçon, la possibilité de faire "quelque chose d'amusant" était très grande. Plus on est de fous, plus on rit. Ethan était tout à fait d'accord avec ce proverbe. Et ses lèvres dessinèrent un léger sourir. Trois tailles différentes, trois âges différents, trois beautés différentes... Il ne pouvait s'empecher de rire intérieurement. Maintenant, le tout était de proposer ces "choses" qu'il avait en tête, avec manière de formuler avec un semblant de décence de présenter la chose.

Alors qu'il allait ouvrir la bouche pour dire quelque sottise, il se souvenu aussi que l'autre fille présente était aussi une Harland. Tout ses plans tombèrent à l'eau à cet instant précis. Il n'allait pas proposer une partie de jambes en l'air à deux Harland, pour sur qu'elles refuseraient. C'était simple, il n'y avait pas à réfléchir plus longtemps, il fallait choisir. Cependant, comment faire quand vous êtes exposé ainsi à trois Vénus, à trois déesses de l'Amour ayant chacune différents atouts pour elle. Il souriait toujours, même si au fond de lui, ce choix était cornélien. Bien sur, toute personne logique aurait laissé tomber et serait partit sans demander son reste. Mais Ethan n'était pas comme cela, il lui fallait sa joyeuse petite partie par jour. Et là, ça faisait déjà deux jours. Deux longues journées sans rien faire, sans déshabiller quiconque.

Son choix était fait. Même s'il savait profiter des belles femmes, il avait paradoxalement un petit faible pour les jeunes corps encore en pleine croissance. Toute cette jeunesse et cette vivacité, tout la pureté immaculé d'une petite enfant criant sous la pression pesante d'un corps adolescent. Et puis, le cri qui le nouveau né pousse est un cri de joie, de joie de vivre. Ce n'est donc pas de douleur que crient les jeunettes qui passent entre ses mains (et ses jambes, huhu). Aujourd'hui, ce genre de raisonnement déboucherait sûrement sur de la pédophilie, mais à cette époque c'était normal, et encore plus depuis que le libertinage était devenu fréquent.

Sa main vint recoiffer rapidement une des mèches de cheveux de la jeune Harland. Si l'ordre venant de son cerveau mettait du temps à arriver à cause de sa dyskinésie tardive, il n'empêchait qu'une fois arrivé, il agissait à la même vitesse qu'un ordre donné par une personne 'normale'.

" Bonjour jeune fille Harland, je vous avez reconnue à votre si douce voix, que j'ai malheureusement entendu si peu de fois... "

Il lui sourit, c'est vrai qu'elle était mignonne. Le problème c'est qu'il allait sans doute passer pour un goujat, vu qu'il laissait les deux autres demoiselles sans soins, mais bon, la vie n'a jamais prétendu être juste. Il continua donc à s'adresser à Eprhyn:

" Que me vaut l'honneur de vos mains sur mon visage "

* Bien qu'elles faillirent me percer les yeux * pensa t-il sans ajouter, car c'aurait été un manque de tact complet, et une impolitesse sans nom. Hors, Sir Leeks était avant tout un gentleman...

[Désolée du retard, mon nouvel Internet tardait à arriver O.o]

Mina avait suivit toute la scène avec un amusement communicatif et un sourire narquois plutôt évident, mais elle ne s'en cachait guère. Elle qui n'appréciait nullement la compagnie de plusieurs personnes à la fois, sont agoraphobie en avait prit un sale coup. Elle se contenta néanmoins de garder le silence et d'adopter son éternelle attitude d'observatrice. Comme elle n'était pas du genre à parler pour ne rien dire, elle observa chaque personne présente dans le petit couloir avec apréhension. Tout d'abbord il y avait cette Lounia qui semblait une femme plutôt arrogante, mais tout aussi intriguante, le jeune homme d'une beauté étrange qui chatouillait les sens de notre Croqueuse de Diamants et la candide cadette Harland, animée d'une hystérie enfantine. Alors que Lounia s'était présentée, Mina ne s'était contenté que de lui adresser un léger sourire ainsi qu'un hochement de tête. En ce qui concernait l'élégant jeune homme, elle n'avait eut aucun mal à disserner son état d'excitation sexuelle. Elle était une habituée de ce genre d'hommes qui désiraient les charmes féminins, de véritables adorateurs des dames de chair et Willemina avait eut souvent besoin d'user de ses privilèges pour séduire.

C'est ainsi qu'elle offrit donc au jeune homme un de ses sourires de veuve noire dont elle seule connaissait le secret. Peut-être aurait-elle la chance d'un jour l'ajouter à sa liste de conquêtes? Pour l'instant, elle préférait réserver ses charmes pour une seconde rencontre éventuelle avec celui qui l'intriguait tant. Sans quitter son famélique rictus, elle ne put s'empêcher de se demander pourquoi un garçon dépourvu de richesse, car cela se voyait, l'attirait. Il était plutôt rare qu'elle offrît ses charmes à un homme de la classe moyenne. Pendant que plusieurs questions se bousculaient dans sa tête, elle lissa les plis de sa robe, passant sa douce main à la peau diaphane sur les broderies de perles noires qui ornaient son corset, corset qui faisait joliment sortir sa généreuse poitrine aux courbes dessinées par les ombres et la lumière. Une tenue d'un vert vipérien particulièrement adapté à sa propriétaire, une chevelure lisse d'un noir obsidien comme la veuve noire qu'elle est.

Mina passa ses iris d'émeraude sur les occupants du couloir, le visage de Lounia était toujours figé dans la même expression, elle ne s'en formalisa pas et reporta son attention sur les deux autres personnes. Apparement, cela l'ennuyait. Alors qu'elle se préparait à quitter, elle se ravisa et préféra demeurer dans la pièce pour assister à l'évolution de la scène. Elle joua quelques secondes avec le tube noir qui avait soutenu sa cigarette quelques minutes auparavant, avant de le ranger dans sa bourse et d'en sortir un tube de rouge avec lequel elle se peignit les lèvres, toujours en fixant la scène.

Lounia ne put s'empêcher d'adresser un sourire vipérien, à la limite de la provocation, au nouveau venu. Lounia ne put s'empêcher d'adresser un sourire vipérien, à la limite de la provocation, au nouveau venu. Bien qu’il ne lui eut pas inspiré grand chose, la jeune demoiselle ne se lassait pas de faire tomber les gens dans ses nombreux pièges, aidée de ses atouts bien voyants. Elle ne dit rien par contre, continuant de fixer les yeux de son interlocuteur en tortillant une longue mèche de ses cheveux dorés entre deux de ses doigts constellés de bagues d’argent.

Sa contemplation s’arrêta après un moment, puisque deux mains d’enfant se plaquèrent sur les yeux d’Ethan. Elle tourna donc vivement la tête pour voir d’où venaient ces mains, ses cheveux soyeux suivant langoureusement le mouvement. Lorsqu’elle remarqua Ephryn, elle serra les poings, et faillit hurler son mécontentement, mais s’en empêcha, en fermant les yeux et en relâchant la pression que faisaient ses longs ongles sur ses paumes. Elle prit une discrète respiration, qui était sensée la calmer, se promettant de ne pas sauter au cou de sa cadette.

« Ephryn… Tu sais bien que c’est indigne d’une demoiselle issue d’une noble famille et qui, de surcroît, vit depuis déjà 16 ans, de faire cela. » fit Lounia de sa voix la plus doucereuse.

Lorsqu’elle eut lâché son emprise sur les globes oculaires de l’invité mystérieux, la demoiselle lui sourit maternellement. Par contre, ses yeux étaient luminescents de rage, puisqu’elle détestait généralement sa sœur pour tout ce qu’elle faisait, même si c’était aussi banal que se brosser les cheveux. Un silence insoutenable ponctua alors la fin de sa phrase, jusqu’à ce que Ethan finisse par aborder sa sœur. Elle se laissa gracieusement choir sur le banc où était assise Willemina, en observant les moindres faits et gestes de l’homme.

Bien qu’elle eut détesté sa sœur en quelques sortes, ça ne l’empêchait pas d’éprouver un certain quelque chose pour elle. Étant sa sœur, elle avait le même sang, et donc il y avait une partie de l’autre dans chacune. Et puis, malgré tous ses défauts, il était impossible de ne pas apprécier un minimum la jouvencelle… Enfin, pour un membre de sa famille. Elle était particulièrement protectrice envers Ephryn, puisqu’elle était sa seule jeune sœur. Lounia voulait être certaine qu’elle n’aboutirait pas ailleurs que dans sa chambre, pour dormir, ce soir-là… Ne pouvant s’empêcher d’être paranoïaque, elle songeait aussi au fait que plusieurs invités pouvaient théoriquement en vouloir à la famille pour les avoir enfermés jusqu’à la fin de leurs jours, et Ephryn était une cible de choix pour leur vengeance…

Perdue dans ses insatiables pensées, elle passa sa jambe gauche par-dessus l’autre, faisant légèrement claquer ses souliers faits de verre. Elle continuait d’observer tour à tour sa sœur et son invité, les yeux à moitié clos par la colère, mais aussi la fatigue.

[On fait l'ordre Lounia - Ethan - Ephryn - Mina ?]

Le jeune malade regarda Willemina, la première femme. C'était déjà celle qu'il avait remarqué en premier, car elle devait bien être faite du plus beau canon existant. Pour autrement dire: elle était belle. Son visage, ses cheveux, mais surtout sa poitrine était mise on ne peut plus en évidence, en relief même c'est le mot; par un irrésistible corset noir. Il ne pouvait s'empêcher de regarder ces deux jolis seins se dessiner légèrement, comme demandant qu'on les mette à nu. Une tenue ainsi signifiait pour lui " Allez, sautez moi dessus! ". Il aurait bien passé sa main dessus, sur ces seins délicieux, juste pour en constater ce qui devait être d'une extrême douceur, mais il se retenu. Il avait beau être porté sur 'la chose', ce n'était pas un goujat pour autant. Avant de passer à l'acte, il faisait toujours attention à ne pas froisser ses demoiselles, leur souriant, leur faisant la cour et d'autres effets qu'aimaient le femmes de cet époque en général. Même une fois au lit, il s'arrange toujours pour donner le maximum de plaisir (bon, il en prenait pas mal aussi il faut dire, enfin…).
Elle était donc très jolie. Son excitation remonta d'un coup, et là, c'était dur de se contrôler. La étrange longue robe non destinée aux hommes cachait cependant et heureusement cette réaction. La jeune donzelle se passa du rouge sur les lèvres, n'ayant plus l'air de prêter attention à la scène, ce qui ennuya un peu le concerné. Un tel désintéressement c'était comme si en gros ce n'était pas pour aujourd'hui qu'il se la ferait... C'était dommage, il était lancé pour changer son choix.


La seconde dame était une Harland donc. Jolie aussi. Elle n'adressa aucun mot, se contentant de le toiser fixement, en 'tortillant' une de ses nombreuses mèches. Apparemment, ce serait déjà plus facile avec celle-là. Du moins en apparence, car elle faisait tout de même partie de la Maison, si l'on puit dire. Ce regard, et ces mimiques étaient sans doute un signe de séduction, mais ils étaient flous. D'habitude, les filles ne sont pas si floues. Les hommes qu'il draguait soit s'enfuyait, soit répondait clairement qu'ils étaient eux aussi désireux d'action physiques poussées. Avec les demoiselles, c'était différent. Elles repoussaient gentiment ou se laisser complètement entraînées par la gentillesse du fossoyeur. Mais là c'était différents. Cependant, les atouts de la maîtresse de maison étaient autres que Arglinton. Plus frais, allant plus vers le 'mignon' que vers la beauté à proprement parlé. Mais c'était pour lui un sérieux atout féminin qu'il ne négligeait nullement.


Alors qu'il prenait toujours autant de plaisir à faire voguer son regard sur les courbes de la jeune fille comme s'il s'agissait de caresses sensuelles, la voix de cette dernière vint stopper cette action. Elle reprochait à sa sœur sa puérilité; et c'est vrai qu'elle était puérile, mais bon! Ca aussi ça avait son charme (en fait, tout le monde doit être charmant pour lui). Après cette réflexion négative Louina Deem s'en aller s'asseoir sur le banc, rejoindre l'autre Vénus. Mises ensemble côte à côte, les idées s'accélèrent encore un peu dans sa tête. C'était une vision idyllique, très joli à voir! Deux styles différent de jeunes femmes avec chacune une manière différente de se présenter, de présenter même un corps différemment forgé pour elles-deux. La jeune Harland riposta oralement à sa sœur, sur le ton de l'insolence, ce qui fit plutôt rire le poète. Sa manière de réagir était assez marrante en fait, quand on savait la regarder sous un certain angle.


Voici donc la troisième perles offerte par ce couloir du manoir. Ephryn Swenn Harland. Une petite Lolita (bien que l’on concédera que ce terme n’existait pas au XIXe siècle) , toute mignonne, et d'un fraîcheur sans comparaison. Un corps fin et enfantin, qu'il aurait bien vu trembloter sous la pression de l'acte sexuel. Une poitrine bien moins développée que les deux autres, mais naissante, elle était attirante par sa pureté, on devinait presque qu'aucune main souillonne n'eut jamais eut raison du soutien-gorge de l'adolescente pour en venir caresser le contenu.
Au moment ou il voulu se retourner afin de vérifier ses propos, une charge pesante lui arriva sur le dos et sur les épaules. Au début, il crut à un petit coup de fatigue, mais c'était trop peu crédible pour cela. Non, en fait, la 'petite' Ephryn venait de s'accrocher à son dos en lui proposant de s'amuser. Ce n'était pas une proposition obscène cependant, cela s'entendait clairement à sa voix. Elle était clair et ne comprenait aucun sous-entendu, mais bon, d'un coté elle n'allait pas proposer cela devant sa sœur, ainsi il ne désespéra pas totalement, même si l'était évident que c'était "jouer" au sens premier qu'utilisait la lady anglaise.
Il sourit. Pas à elle, il sourit juste pour lui, par les pensées qui envahissaient sa tête. Les sourires d'Ethan sont toujours soit chargés d'énigmes, soit prêtant à la tristesse, à la nostalgie. En effet, cela faisait longtemps qu'il n'avait pas jouer simplement avec quelqu'un. Il avait certes passé l'âge mais ça lui manquait tout de même. La dernière fois, c'était à un enterrement. En attendant la fin de la messe pour enterrer le défunt, il vit une petite fille pleurer la mort de son pauvre oncle. Et ce fut pour la consoler qu'il joua avec elle, la porta sur ces épaules, et lui offrit quelques dragées qu'il avait toujours sur lui, ce qui est normal quand on travail pour les pompes funèbres.


" Vous savez, commença t-il, cela fait longtemps que j'ai put m'amuser, ou que je n'ai su m'amuser, d'ailleurs. "


Il prit soudainement les cuisses de la jeune fille autour de ses bras, pour les tenir de manière à ce qu'elle ne tombe pas. Ces dernières étaient fines et l'on pouvait déjà en prédire les petites formes rondes de son postérieur. Mais ce n'était pas le moment de penser à cela, se dit-il. La jeune demoiselle était sur son dos, et son aînée se trouvait à proximité, donc pas de gaffe, et puis sur le moment il était sincère, il avait vraiment envie de s'amuser, bien qu'il ne douta pas que ses pulsions de mâle reprennent très vite le dessus...
Il se contenta néanmoins d'ajouter après quelques secondes de silence:

" ... Mais je veux bien aller m'amuser un peu, alors, juste pour cette fois-ci... Que me proposez-vous, jeune Ephryn? "



Nouveau sourire d'Ethan, un plus enjoué cette fois-ci.
Il attendait la réponse de l'intéressée, il n'avait aucune raison de tirer la tronche.

[Je termine le topic pour ce qui est de ma part, histoire de vous laisser la place... À quatre ça devient gênant...]

Lorsqu'elle en eut assez de passer et de repasser la crème rouge grenat sur ses douces lèvres, elle rangea le tout et posa négligement son regard sur le déroulement de la scène. Mina s'était, jusque là, bien gardée d'émettre des commentaires non-dépourvus de venin, il était très difficile pour une Croqueuse de Diamants à l'attitude de vipère de ne pas faire fourcher sa langue, mais comme elle devait fournir une image de noblesse, elle réprima ses envies et se tut. Ce n'était pas pour autant qu'elle refoulait ses nombreuses pensées sardoniques, et pendant un bref instant, elle se voyait sautant à la gorge de cette petite ingrate de Harland et de sa grande soeur beaucoup trop prétencieuse à qui elle ne se réservait pas de la toiser d'un air insolent par derrière. Une véritable vipère, vous dis-je.

Malgré tous ses petits défauts qu'elle cachait jalousement et d'une façon impeccable par son incroyable capacité à jouer la comédie, Mina était une femme qui adorait l'intelligence d'autrui, quiquonque ayant un semblant d'intelligence, qui était soigneusement calculé et estimé par la Lady Anglaise, méritait son attention. Les autres, pour elle, n'étaient que de vulgaires pions sur l'échiquier de la gloire, dont elle se servait à ses propres fins. En plus d'être manipulatrice, elle était également suffisante et avait la prétention de pouvoir juger de qui méritait sa reconnaissance et qui ne l'obtenait guère. En effet, Mina n'était pas une personne ordinaire, ni une personne facilement déchiffrable. Un véritable mystère de paradoxe et de complexité ou un miroir aux cent visages, selon la citation populaire.

Alors qu'elle accordait beaucoup trop d'importance à ses pensées lubriques, son attention fut attirée par la réplique lâchée par la seconde benjamine Harland, celle qui était , par le fait même, assise à ses côtés il y avait de cela quelques minutes. Il était aisé de saisir les sous-entendus haineux de cette phrase lâchée avec diplomatie et tact. Mina n'en aurait pas fait autant. Elle se contenta de simplement afficher un léger sourire en coin et de toiser la plus jeune des personnes présentes de son air désinvolte. Puis, lorsque la jeune Harland eut terminé ses facéties et qu'elle s'adressa à sa soeur, Mina ne put réprimer un léger éclat de son rire sarcastique; elle venait d'envoyer une véritable bombe à son aînée. Finalement, cette guerre de paroles entre soeurs n'était que des plus divertissantes. Lorsque Lounia se laissa enfin choir sur son siège, Willemina lui murmura discrètement à l'oreille:

-"Dites-moi, vous connaissez ce jeune homme?"

Intérieurement, elle espérait des présentations faites en bonne et due forme, mais comme cela tardait, elle se leva et adressa un sourire sincère -quoiqu'avec elle ils n'étaient jamais complètement sincères.- à Lounia:

-"J'espère un jour recroiser votre chemin, Lady Lounia."

Puis, elle se dirigea vers l'homme qui tenait la jeune fille dans ses bras, passa derrière lui d'une façon furtive, féline et s'arrêta au niveau de son oreille pour lui sussurer d'une voix suave:

-"Je suis Willemina Arlington, mais tous me nomment Mina. Dommage que nous ne nous soyons pas présentés selon les normes..."

Elle marqua une petite pause afin de laisser les effluves de son parfum chatouiller les sens du jeune fossoyeur, afin de lui laisser conserver un souvenir obsédant de sa personne et continua:

-"Si vous vous sentez seul, sachez que je le suis également... Venez donc me tenir compagnie, la porte de mes appartements vous sera toujours ouverte..."

Elle se recula, laissant le temps à ses yeux de détailler le visage du jeune homme, puis, après lui avoir lançé un de ses sourires faméliques, elle détourna son regard vers la jeune Harland et la salua d'un clin d'oeil. Sur ce, elle sortit de la pièce dans un bruissement de soie et d'escarpins.

Ethan regarda Willemina finir de se badigeonner les lèvres, toujours assise sur le côté. Enfin, au bout d'un certain moment, quand celle-ci dû commencer à s'ennuyer, elle se leva. Le jeune homme, avec la jeune fille sur son dos, ne fit pas réelement attention, mais quand l'interessée passa derrière lui furtivement, un léger frisson passa dans son dos.

- "Je suis Willemina Arlington, mais tous me nomment Mina. Dommage que nous ne nous soyons pas présentés selon les normes..."

Mina... Quelle belle appelation. Il n'aurait pu imaginer meilleur surnom. Ce délicieux ' M ' qui se languit sur les lèvres, ce ' i ' piquant et vénéneux, ce ' n ' qui marque la retenue avant le lachement du ' a ' tel un orgasme. "Aaaah". Ethan avait la particularité de ramener beaucoup de chose à la sexualité, y compris les prénoms. Le pire c'est qu'il arrivait souvent à décelait certains traits de personnalité de ses sujets.
Bref. le temps qu'il joue avec les lettre de Mina, il ne put répondre à cette jolie présentation. En effet, cette dernière avait eu le temps de rajouter langoureusement:


- " Si vous vous sentez seul, sachez que je le suis également... Venez donc me tenir compagnie, la porte de mes appartements vous sera toujours ouverte..."


En voilà une autre chose. Il avait l'habitude de ce genre de situations, biens sur, mais là il ne s'y attendait vraiment pas. C'était une invation pure et simple ! Il se calma et se contenta de saluer poliment la jeune dame.

Plusieurs minutes après ce qu'elle soit partie et après quelques minutes de réfléxions, il posa délicatement Ephryn sur le sol. Elle était très gentille et elle avait réussis a le toucher sur un certain point. Alors non, il n'avait plus envie de faire son enfoiré habituelle a qui seul les biens du corps font de l'effets. Il lui sourit amicalement.


" Veuillez m'excuser, mademoiselle, mais j'ai moi aussi à faire, je vous remercie de ces quelques minutes que vous m'avez accordez. "


Il fit la révérence.


" En espérant vous revoire... "


Toujours aussi poli, il était comme cela, c'est quelque chose que l'on ne pouvait pas lui enlever. Il salua de même l'autre Harland avec une égale politesse et partit de la ou il venait, puiqu'en fait, il n'avait d'autre but que de flaner au château.







[ Ailleurs... ]