[Je me permets de reprendre ce sujet. Si cela pose un quelconque problème, dites le moi ^^]
Une jeune fille élancée s’engagea dans la rue. Elle était vêtue d’une robe aux teintes vertes dont la luminosité était voyante du fait de sa chevelure dorée, et d’une ceinture en satin d’un vert plus sombre, qui lui enserrait la taille. Ses pieds, chaussés de bottines d’un noir usé, se déplaçaient agilement, évitant au maximum les flaques boueuses se trouvant sur leur chemin.
Elizabeth Grace Baskerfield se rendait à son cour de violon qui se déroulait quelques rues plus loin. D’ailleurs dans sa main droite, Elizabeth tenait son étui à violon. Un bel étui, finement travaillé, un des seul héritage de valeur venant de sa famille. Et dans sa main gauche se trouvaient les partitions. Celles la même de l’œuvre qu’elle avait composée, appelée Larme de velours. Oeuvre pour laquelle elle serait notée tout à l’heure. Note essentielle pour passé en classe supérieure…
Beth relisait ses partitions, tout en marchant d’un pas rapide. Il ne fallait surtout pas qu’elle arrive en retard. Surtout pas aujourd’hui…
Alors qu’elle évitait pour la énième fois, un passant qui bavardait au milieu de la chaussée, une grande bourrasque de vent se leva.
« Maudit temps » Marmonna la jeune fille en tentant de discipliner ses cheveux fins qui lui cachaient la vue.
Une bourrasque plus forte que les autres, frappa Elizabeth et l’Anglaise ne pu retenir les feuilles qui lui glissèrent des mains. Elles s’envolèrent, décrivèrent des arabesques imaginaires dans le ciel gris pluvieux et finalement terminèrent leur ballet sur un terrain vague. Terrain apparemment abandonné étant donnée son allure déserte. Désert ? En apparence seulement car au moment au Beth se précipita pour ramasser ses précieuses partitions en étouffant un juron contre le vent, une grande bâtisse élégante se matérialisa devant elle.
« Qu’est ce que… ? » Murmura Elizabeth, stoppant net dans sa course.
Ses grands yeux verts caressèrent l’immense demeure et finirent par se poser sur le portail vieux et rouillé, puis sur les feuilles rescapées qui semblaient la narguer derrière leur grille de fer.
Et comme si cela ne suffisait pas, la pluie commença à tomber. Une pluie fine puis devenant de plus en plus violente attisée par le vent qui n’avait pas perdu en puissance.
« Ah non ! Certainement pas ! » Fit Elizabeth en fronçant brièvement les sourcils. « Je ne vais pas laisser la pluie noyer ma carrière ou alors je ne m’appelle pas Elizabeth Grace Baskerfield ! »
Mettant la soudaine apparition de la maison sous l’effet du brouillard et éloignant tous doute quant à l’étrangeté de celle-ci, la jeune Anglaise, poussa le portail et pénétra sur le terrain, bien décidée à récupérer son dû…