C’est joyeusement qu’il descendit les escaliers du théâtre. Enfin ! La journée touchait à sa fin. Ses horaires n’étaient pas les meilleurs mais il faisait avec, parce qu’il aimait par-dessus tout sa profession. Mais sa gaieté fut stoppée lorsque le concierge lui donna une lettre. Une lettre ?! Cela faisait tellement d’année qu’il n’en avait pas reçu qu’il se demanda qui avait bien put lui en envoyer. Il regarda au dos et quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il découvrit « Emily Allen ». Il fut tenté entre l’ouvrir ou la déchiré sans même la regardée. Non, Morgan était un curieux et il finit par ouvrir la lettre soigneusement.
Qu’avait-elle donc à lui dire cette folle ? Quelque chose d’important sûrement, sinon elle ne lui aurait jamais écrit. Tant d’années sans nouvelles, tant d’années de bonheur sans penser à eux, eux, des parents… Non, il ne pouvait pas appelé ça des parents. Les parents étaient d’honnêtes citoyens qui devaient inculquer le sens de l’honnêteté à leurs enfants. Emily et son compagnon ne s’étaient pas occupé de lui, ou du moins pas comme ils auraient du le faire. Le jour de sa majorité, Morgan partit en laissant une lettre, une simple lettre en leur disant qu’il s’en allait. Où ? Il ne le disait pas. Mais apparemment sa mère avait retrouvé sa trace. Que voulait-elle ? De l’argent sûrement, celui qu’elle ne pouvait pas volé elle le demandait à son fils…Tss, de toute façon il ne répondrait pas, jamais de la vie il ne répondrait. Mais peut-être qu’elle avait changé… Non impossible. Jamais. Jamais elle ne changerait.
« Mon cher fils,
Ton père et moi s’inquiétons de ne recevoir aucune nouvelle de toi. Nous savons que nous n’avons pas été des parents models, mais daigne quand même nous recevoir. Tu sais nous avons changé. Nous vivons dans un milieu plus aisé… Non, ne crois pas que j’ai volé cet argent, nous l’avons gagné durement. Depusi ton départ, il y a comme un vide dans notre cœur et dans la maison.
J’aimerai que tu viennes nous voir un jour. L’adresse est au dos. Si toutefois tu n’as pas le temps le soir, tu peux venir me voir à mon travail. Je suis vendeuse dans une boutique d’antiquité. C’est intéressant et je gagne bien ma vie. Donne-nous des nouvelles…
Ta mère et ton père qui t’embrassent très fort. »
Il demanda au concierge de lui donner un papier et une enveloppe. Oh oui, il allait répondre. Il nota l’adresse sur l’enveloppe et au dos il ne mit rien. Sur un papier il écrivit rapidement « Oubliez-moi, Morgan. » Voila. Voilà un mot bref, rapide et clair. En espérant qu’elle ne réponde jamais ! Pus il déchira la lettre de sa mère, la lança dans une corbeille de papiers et il partit en saluant le concierge. Et puis il éclata de sourire. Mais pour qui elle se prenait cette vieille folle ? Elle pensait pouvoir lui reparler comme ça ? Oh et puis zut ! Il fallait oublier, il devait oublier !
HOP ! Voilà, il n’avait plus de parents. Alors qu’il traversait une rue, aux côtés d’un terrain vague, un manoir apparut. Comme il était beau. Il devait aller le voir de plus près…
[La Grille]
