...comme celle-ci dans cette ville et j'déprime...~ se disait Gabriel en descendant la rue, la même rue qu'il descendait tous les soirs, le soir tellement tard qu'il était difficile si on était le soir ou le matin de la journée suivante... Pour un homme comme Gabriel qui a l'habitude d'être toujours en état d'alerte, cette monotonie commençait à être déprimante. Tous les jours se lever à 7h pile, partir en footing jusqu'à l'habituel pub à l'autre bout de la ville dans lequel il prend son petit déjeuner tout en lisant le Times, à 8h repartir en footing à sa salle du musculation pour ne la quitter qu'à 12h pile, heure à laquelle il rentrait chez lui toujours en footing pour se changer, repartir ensuite de chez lui en taxi jusqu'au restaurant où il prenait son repas de midi habituel, toujours le même repas, et ne repartir qu'à 13h pile, comme toujours, pour aller à son casino et y passer tout l'après-midi, à 20h pile pour aller jusqu'au même cabaret, y prendre un repas tellement frugal qu'il en est presque inexistant, rester dans ce même cabaret toute la soirée et une bonne partie de la nuit, repartir à la fermeture et parcourir à pieds les 2 miles qui le séparent de chez lui, enfin de l'hôtel où il réside, était un enfer véritablement atroce à endurer...
A se demander pourquoi il était venu ici... C'est vrai au fait, pourquoi était-il là, à toujours subir la même routine mortelle? Ah oui ça lui revenait... A cause de son dernier contrat qui avait mal tourné... Et maintenant il était obligé de se terrer dans un endroit où personne n'aurait idée de le chercher... Enfin peu importe, c'était le passé...
Gabriel s'arrêta soudain, sortant de sa rêverie. Il n'avait jamais vue ce manoir devant lequel il se trouvait à présent, sans doute habituellement pensait-il à autre chose, masi tout de même, il trouvait étrange ne n'y jamais avoir prêté attention, d'utant que maintenant qu'il y regadait de plus près, ce manoir était étrangement attirant, il avait quelque chose d'indéfinissable qui captivait le regard... S'approchant de la grille, il lut la plque de bronze gravée: Manoir Harland.
Et, comble de l'étrange, la grille était entrouverte. Gabriel se demandait comment il avait pu passer à côté de tels détails si souvet lui à qui d'habitude rien n'échappe... Gabriel fut soudain tenté d'entrer... d'un côté il n'avait guère envie de se fatiguer à se lancer à l'aventure, mais d'un autre côté, cela le sortirait, ne serait-ce qu'un tout petit peu de sa monotonie quaotidienne... Après avoir longuement pesé le pour et le contre, il se décida à pénétrer. Il poussa la grande grille de fer forgé et entra...
