[Premier post] Retournant au Manoir...

Voyou Nombre de messages : 26 Date d'inscription : 02/08/2005

Billy courait depuis plusieurs minutes déjà, ayant quitté la forêt il y a quelques minutes de cela. Il avait senti une présence là-bas. Ou bien deux…Il détestait partager son territoire. Pour lui, la forêt c’était «sa forêt», et quiconque y pénétrait méritait un supplice made in Billy…Mais pour une fois, il n’en avait rien à faire. Il devait rentrer, car il avait sentit la pluie. Elle abondait dans les nuages et tout ce qu’elle voulait, c’était déferler sur eux et les tremper jusqu’aux os. La seule particularité qui pouvait attirer l’œil, c’était que Billy ne se déplaçait pas à la manière des bipèdes, mais plutôt des quadrupèdes. Les ongles de ses mains s’enfonçait dans le gazon pour avoir une meilleure prise, et ses pieds le propulsait. Au loin, il aperçut l’allée du Manoir, et il sut alors qu’il rentrerait bientôt. La porte était là, tout près, et bientôt elle serait à sa portée…Il suffit de quelques mètres seulement…Plus qu’un petit effort.

Billy stoppa net son élan quand il entendit un bruissement d’herbes. Une volée de terre fut projeté dans les airs, pour ensuite retomber mollement sur le sol. Le jeune homme, ou plutôt «la bête» releva la tête, les sens aux aguets, prêt à bondir sur sa proie si elle osait passer devant ses yeux. Les cheveux de Billy tombait lourdement devant ses yeux, et son visage était couvert de sueurs, ainsi que son torse. Ce dernier était camouflé par sa camisole, qui elle, était effilochée. Du revers de la main, Billy essuya son visage, pour y laisser une trace de terre en travers de sa joue. Cela ne le dérangeait pas le moins du monde. Pour une bonne protection contre les branches qui fouettent l’air, rien de mieux qu’une bonne couche de crasse! C’était ce que le jeune homme se répétait toujours, et il mettait cette affirmation en pratique aussi souvent que possible. Si c’était salissant, il était partant! Oh bien sûr il savait que les autres le trouvait dégoûtant, mais cela ne lui faisait rien. Un jour, ils regretteraient d’avoir dit tout cela…Oh oui! Cela, Billy s’en faisait la promesse. Il imaginait déjà tout ce qu’il pourrait leur faire, et il n’éprouverait aucune pitié pour ces «humains».

Le jeune homme se laissa tomber sur le derrière, haletant. Certes cette course folle était demandante physiquement, mais il n’était pas non plus épuisé, ayant développé une certaine endurance au fil des ans. Sa poitrine se soulevait à chaque respiration, et Billy Jakob scrutait autour de lui, cherchant ce qui avait bien pu faire ce bruit. Il ne devait surtout pas le laisser s’échapper. À cet instant, on aurait pu le comparé à un chien de chasseur. Maudit vent qui soufflait dans le mauvais sens! Si l’intrus était un humain, il aurait certainement peur de le voir à quatre pattes comme un animal, et donc il resterait caché…

*Allez pitit pitit…Viens voir Billy !*

Le jeune homme se releva lentement et assez gauchement. Cela faisait bon nombre de jours qu’il ne s’était tenu sur ses pattes postérieures(il les appele comme ça ^^)…Il chancela, ne tenant pas vraiment sur place. Lorsqu’il eut atteint un semblant d’équilibre, il posa un pieds devant l’autre, Dans cette position, ses pieds semblaient peser une tonne chacun. Lentement mais sûrement, Billy s’approcha de l’allée centrale. Comme toujours, il faisait sombre, alors le jeune homme dût se fier à la lueur qui venait de là-bas, à environ 5 mètres de lui.

Finalement, il réussit à se rendre jusque là-bas sur ses pattes postérieures, et son intuition avait été bonne. Cette lueur provenait de l’allée, comme si elle empêchait les voyageurs de se perdre dans cette immense cour. Billy cligna des yeux plusieurs fois, pour tenter de trouver ce qu’il cherchait dans l’obscurité. Il grogna longuement, laissant voir ses dents étincelantes de blancheur. (XD) Ses yeux virèrent au gris. Il ne laisserait pas cette proie lui échapper, ça non. Mais premièrement, il fallait trouver une piste…

[Pardonnez-moi, c’est vraiment sans queue ni tête…Enfin!]
[Topic Réservé, prière de ne pas déranger ^^ ... (...je suis en vacances Mr. Green

)]

Tisseuse de Mirages Nombre de messages : 142 Date d'inscription : 28/07/2005

L'air devint brumeux et la place se fit plus calme : plus un bruit ne s'y faisait entendre et seule une voix de femme plutôt jeune et joyeuse subsistait. Elle résonnait comme un écho et se perdait dans le brouillard mais on distinguait les paroles de la comptine récitée.

" In the other gardens
And all up the vale,
From the autumn bonfires
See the smoke trail!

Pleasant summer over
And all the summer flowers,
The red fire blazes,
The grey smoke towers.

Sing a song of seasons!
Something bright in all!
Flowers in the summer,
Fires in the fall! "

Il s'agissait d'un petit poème composé par un auteur à la mode nommé Stevenson, Robert Louis de son prénom, mais il était cependant bien moins connu que son oeuvre principale, l'Île au trésor.
Et puis, une silhouette se dessina dans l'épais brouillard et une chatoyante robe de satin d'une douce couleur orangée rappelant un coucher de soleil particulièrement lumineux apparu avec à l'intérieur une jolie fille d'une vingtaine d'année, peut-être un peu plus jeune, portant un chapeau agrémenté d'une voilette : bien sur à cause de celle-ci et la brume n'aidant pas, on ne pouvait que très superficiellement distinguer les traits du visage de la fille mais on devinait qu'elle était avenante. A la faible distance dont cette dernière se trouvait, on voyait la jolie courbe charnue de ses lèvres ainsi que son regard d'un vert saisissant se découpant sur une peau ivoire et ses longs cheveux châtains aux reflets dorés mats attachés en une longue tresse partant sur le côté droit de son épaule. Ses mains étaient gantées de cuir d'agneau et ses bottines claquaient sur le sol dans un bruit qui, sans être agréable, n'était point dérangeant.

" Enfin je te rencontre, petit chiot perdu… J'espère que le poème t'a plut?... " lâcha t-elle d'une voix douce mais à l'intérieur de laquelle on percevait un léger cynisme.

Bien que le garçon en face d'elle soit du même âge, Lady Delilah Elyzabeth Rose Harland n'était aucunement polie avec lui : et pour cause, cette demeure était sa propriété, son héritage à elle ainsi qu'à son frère et ses deux sœurs alors elle y disait ce que bon lui semblait. Et puis, certains "invités" étaient bien plus agréables dans leurs manières telle miss Williams, une bourgeoise zen ayant atterrit au manoir depuis déjà plusieurs mois. Retirant son chapeau qu'elle laissa dédaigneusement tomber sur le sol, la jeune femme toisa son nouvel interlocuteur de ses yeux aux couleurs du jade.

" Il m'est pénible de constater que des enfants mal éduqués salissent mon manoir. " continua t-elle plus sèchement alors qu'elle était arrivée à a peine un mètre de Billy.

Naturellement, cette dernière faisait allusion au peu d'hygiène auquel s'astreignait le jeune homme, peu d'hygiène qui le rendait absolument repoussant : il avait certainement plus de poux qu'un chien de mendiant.
Tout le monde aurait trouvé la jeune aristocrate inconsciente de s'approcher autant d'un garçon "retourné à l'état sauvage", mais Delilah n'était pas n'importe qui et si ce pauvre petit n'en était pas au courant, elle se hâterait de le lui faire savoir d'une façon ou d'une autre. Elle savait dresser les chats, faire exécuter le moindre de ses désirs aux chevaux… Mais il était certain que s'occuper de l'instruction d'un chiot sans collier serait plus amusant.

Voyou Nombre de messages : 26 Date d'inscription : 02/08/2005

Posté sur ses pattes de derrière, le nez levé vers le ciel, Billy était à la recherche de la provenance de cette voix. C’était une voix de femme, ou plutôt de jeune fille, que le jeune homme était certain d’avoir déjà entendu…Ce qu’elle disait ressemblait a un poème, mais Billy, qui avait presque tout oublié ce qui était humain, n’en connaissait pas l’auteur. Quel intérêt y avait-il à le savoir? Et puis, les fleurs, la nature et le soleil, il n’en avait rien à cirer. Il s’en contrefichait complètement. Tout ce qu’il voulait, c’était que cette voix se montre, pour qu’il lui donne la raclée de sa vie…Il l’avait assez poursuivi comme ça, et il s’était même efforcé de se tenir sur deux pattes au lieu de quatre. Évidemment, cela avait un prix, et pas n’importe lequel. La brume qui se levait n’arrangeait rien, car Billy ne voyait pas plus loin que son museau (XD) et cela l’enrageait au plus haut point.

Suivant la voix du mieux qu’il pouvait, Billy put enfin apercevoir la silhouette de la femme à travers la brume. Ses habits donnaient l’impression qu’elle était plus vieille que son âge, mais rien qu’en voyant ses traits on pouvait remarquer qu’elle venait à peine de sortir de l’adolescence. Rien qu’à l’a voir on savait qu’elle ne manquait de rien, car c’était une Harland. Billy Jakob aurait pu la reconnaître de loin s’il n’y avait pas eu cette maudite brume! Il n’aurait pas fuit comme certain, il l’aurait attendu de pattes fermes, mais au moins il aurait eu le temps de se préparer à cette visite «de choix».

*Quand un Harland est dans les parages, y’a rien de bon qui s’annonce.*

La jeune femme affichait un air supérieur qui rendit Billy fout de rage, et qui plus est, ses bottes faisaient un bruit très agaçant à son oreille. Il les aurait bien fait taire celles-là. Ce qui le choqua le plus, c’était les paroles qu’elle prononça. Restant silencieux et ne laissant transparaître aucune émotion, comme à son habitude, Billy bouillonnait par contre à l’intérieur.

*Espèce d’aristo de mes deux! Traite moi encore de petit chiot perdu et tu verras…Je déteste la noblesse londonienne! Y’a que leur nombril qui les intéresse! Pi-to-ya-ble. Si j’ai aimé ton poème? Pas le moins du monde, mais c’est gentil de t’en préoccuper* pensa Billy, ironique. * Ce qui est bien avec mes pensées, c’est que jamais tu les entendras. Alors je peux penser ce que je veux de toi, et cela restera entre moi et…moi. Très pratique, n’est-ce pas? Ha…J’oubliais…Tu ne m’entends pas! *

Le jeune homme éclata de rire intérieurement. Billy avait toujours rêvé de dire cela tout haut. Seul ombre au tableau, il ne pouvait pas parler. Enfin, c’était ce qu’il pensait, et ses cordes vocales avaient été au repos tellement longtemps qu’il ne savait plus comment. En fait, cela l’arrangeait. S’il y avait eu de la torture, il aurait pu y résister parfaitement. Dommage…Les yeux maintenant grisâtres de Billy miroitait, comme deux pleines lunes. Le jeune homme se laissa tomber à quatre pattes, et il s’approcha plus près de la jeune Harland, allant même jusqu’à tourner autour d’elle. Il se tenait près à se déplacer rapidement si celle-ci voulait lui envoyer un quelconque coup. Les yeux du jeune homme était toujours posés sur son interlocutrice. Dans son esprit, ses pensées reprenaient de plus belles :

*Ton manoir? Pouahhhh!!! Si je ne me retenais pas, je suis certain que je me tordrais de rire par terre. Vraiment…Si c’est votre manoir à ta famille et toi, je me demandes bien pourquoi vous nous avez laissés entrer ici…Vous auriez pu le garder pour vous, je serais pas venu vous le voler…Il est pas si bien que ça, en plus…*

Billy arrêta de tourner autour de l’aristocrate et il alla s’asseoir un peu plus loin, à environ un mètre d’elle. Il se plaisait bien à la tourner ainsi en bourrique. Certes ce n’était qu’intérieurement, mais quel plaisir il y prenait! Jamais il ne s’était sentit ainsi. Depuis qu’il était arrivé au manoir, il y a cinq ans, il n’avait pas beaucoup dialogué avec d’autres humains, et c’était comme ça qu’il était devenu « muet ». Maintenant qu’il avait une des plus importantes personnes de cet endroit devant lui –en l’occurrence une des Harland-, il n’allait pas y aller de pattes mortes…Oh ça non. Il en profiterait.

[Désolé s’il est un peu dur avec toi…Mais je me dois de respecter son caractère Mr. Green

]

Tisseuse de Mirages Nombre de messages : 142 Date d'inscription : 28/07/2005

[Aucun problème, j'adoore ce petit toutou :mrgreen. Par contre… *grogne*… Delilah est une noble, pas une bourgeoise XD *sort*)]

Non, bien sur que Delilah n'entendait rien de ce que la charmante tête de Billy pensait à son égard, et encore heureux pour lui qu'elle ne pouvait faire qu'imaginer : cependant aux traits arborés par ce dernier et à ses éclats de rire, on pouvait aisément deviner moquerie, insulte et autre ironie.

Lorsque l'enfant sauvage (^^) se mit à lui tourner autour, la jeune fille caressa un instant l'idée de lui coller un énorme coup de pied au derrière et d'utiliser une illusion comme leurre de sorte à ce que ce dernier ne puisse discerner la botte allant s'abattre sur son postérieur, mais son sang aristocrate la retint : de plus, elle n'était pas partisane de la violence pure qui n'engageait que les rustres et les gens sans éducation.
En observant le petit manège de son interlocuteur, la jeune lady eu un petit sourire ironique plein de fiel mais également d'une souveraine hauteur.

" Tu comptes peut-être t'amuser à mes dépends, n'est-ce pas petit chiot? " souffla t-elle à la fois moqueuse et curieuse de voir ce qu'il lui réservait.

Car même si sa perception extrasensorielle était plus développée que celle de la moyenne, Delilah Rose n'était pas non plus Madame Irma et voir l'avenir ne faisait pas partie de ses occupations attitrées.
Tassant le sol à l'aide de son talon gauche, elle s'assit élégamment par terre sans quitter Billy de ses prunelles froides.
Par terre? Et oui, car bien qu'étant une lady, la jeune fille n'était pas particulièrement gênée par le fait de patauger dans la boue (même si pour le moment il n'y en avait pas) et autre du moment qu'elle faisait une toilette après donc… Et puis si le petit chien voulait s'amuser, il ne serait pas déçu.

" Mais cela fonctionne aussi dans l'autre sens… "

Elle n'avait fait que susurrer mais il n'y avait nul doute que les oreilles (sales) du garçon avaient clairement entendu.
Les bras entourant ses genoux, elle ressemblait plus à une petite fille qu'à l'aristocrate qu'elle était, et pourtant… Pourtant Delilah n'était capable de faire preuve de bons sentiments qu'envers les gens de sa famille et comme ceux-ci étaient rares à part son frère et ses deux sœurs… On ne voyait donc presque jamais transparaître des sentiments sur son visage autres que le mépris et l'amusement cynique. Mais visiblement cela lui convenait et la jeune fille n'avait pas besoin d'autre chose ni de changer ses habitudes : oui, elle avait toujours tout eu dans la vie, alors devait-elle s'en blâmer?

* La réponse est évidemment non. * déclara t-elle en elle-même sur ce ton incisif qu'elle prenait lorsque les choses étaient d'une clarté limpide mais que personne ne daignait s'en apercevoir.

Et la réflexion s'arrêtait là.

Après un instant passé à observer son interlocuteur sans démontrer le moindre signe de lassitude, la jeune lady se releva et épousseta distraitement la poussière mêlée d'eau sur le satin pêche de sa robe et lança un peine un regard au chapeau à voilette traînant toujours sur le sol. Le fond de l'air devenait plutôt frais et la petite bruine de tantôt, bien que s'étant arrêtée, promettait une belle averse en perspective.

" Si nous rentrions prendre le thé? " proposa Delilah sur un ton parfaitement neutre de toute émotion, se contentant de remonter ses gants avec élégance.

Et oui, elle proposait du thé, car le thé était quelque chose que, selon elle, il ne fallait sous aucun prétexte manquer. Nul n'avait jamais su pourquoi boire cette mixture à heures fixes était si important à ses yeux, mais cela n'était peut-être qu'une excentricité typiquement "Harlandienne". A vrai dire, la jeune fille avait dans l'esprit que Billy Jakob préfèrerait rester dehors à secouer ses puces et ses tiques en courant comme un fou dans le parc, mais avec un temps pareil, même le plus fier des cabots serait tranquillement rentré sur les pas de son maître.
Même si Delilah n'en donnait proposait ceci l'air de rien, n'importe quel esprit avisé pouvait se rendre compte que si le garçon entrait à sa suite, il aurait déjà été vaincu une fois, voila pourquoi la jeune fille, ne le sous estimant pas, n'espérait même pas qu'il mette une "patte" dans le vestibule. Mais comme tout être machiavélique à ses heures, cette dernière avait une idée lui trottant derrière la tête.

Voyou Nombre de messages : 26 Date d'inscription : 02/08/2005

[Moi aussi je l’adore mon ptit Billy ^^ Désolé pour l’erreur T_T Je change ça toute suite et j’enregistre l’information pour la prochaine fois ^^`` ]

Billy était toujours là, assis dans l’herbe à côté de l’allée centrale. Il était anormalement calme, et s’il avait eu des habitudes un peu plus humaines, on aurait pu le voir en train de se regarder les ongles pour y trouver une quelconque saleté. Bref, il s’ennuyait avec cette noble aux airs louches. Aussi, s’il avait fait un peu attention à son hygiène corporelle, il en aurait fait une crise cardiaque, car ses ongles étaient atrocement mais atrocement sales. Ils étaient noirs de terre et de crasse en tout genre. Il était certain que si un des Harlands voyait ça, il le chasserait du manoir subito presto ou bien il le jetterait dans un énorme cuve remplie d’eau chaude et de savon. Rien qu’à y penser, Billy avait des frissons. Il détestait se laver, et cela était bien visibles dans son allure générale ^^. Billy lui rendit son sourire ironique à la fin de la phrase de l’aristocrate. Pour lui aussi, ce petit jeux pouvait se jouer à deux, et il n’allait s’en empêcher parce que c’était une noble et qu’en plus, elle l’hébergeait dans son manoir, comme elle s’appelait.

*Petit chiot, petit chiot…Non mais elle va arrêter avec ça! JE NE SUIS PAS UN CHIOT! Et je vais surtout pas faire mumuse avec elle comme ces sales bêtes ignares feraient…Enfin, pas comme elle le voudrait. D’une autre façon. Oh et puis, je me comprends, c’est ça le principal… Ça va brasser les amis, oh ça oui! Tu vas voir ce que le pauvre petit chiot va te faire mamzelle…Niark Niark Niark ^^ Tu t’en souviendras longtemps!*

Juste à l’entendre, Billy Jakob aurait voulu lui sauter à la gorge et enfoncer ses crocs dans ce joli petit cou…Ce n’était pas très prudent de le laisser à découvert comme ça. Surtout quand on utilisait ce ton de voix avec lui. Il ne savait pas pourquoi, mais cette voix l’agressait au plus au point dans son dedans.(^^) Billy se frotta le cuir chevelu du bout des ongles. À l’opposé des chiens et autres canins dans le genre, il ne se grattait pas comme un diable avec son pieds. Non, il lui restait encore un peu de dignité tout de même…Ah maudits insectes qui y élisait domicile! Il allait les chasser de là bien vite…Mais surtout pas en prenant un bain. Non…il avait d’autres manières plus efficaces pour les enlever de là, et surtout, il ferait cela plus tard. Il y avait d’autres choses au programme à l’instant même, et il ne pouvait laisser passer cette chance en or.

*Oh ça je sais que ça se joue dans l’autre sens! Autant pour moi que pour toi. Tu ne m’apprends pas grand chose tu sais…Suis pas qu’un pauvre type! J’ai une éducation derrière moi! Alors si tu veux m’apprendre quelque chose, faudra te lever tôt! Suis pas facile à avoir sale petite noble…*

Les yeux de Billy rougeoyait dangereusement. C’était une chose à ne pas prendre à la légère, car il annonçait la plupart du temps une attaque. Mais tout ce qu’il voulait, c’était effrayer un peu Miss Harland, pour qu’elle se souvienne de lui non pas en tant que «chiot attitré du manoir», mais bien comme une bête dangereuse à ne pas prendre à la légère. Billy Jakob adorait faire peur au gens, même s’il savait que sa victime pour l’instant ne semblait pas très effrayée…Mais ça viendrait, il s’en faisait la promesse.
Le jeune garçon l’a regarda se lever, mais il ne réagit pas. Il savait qu’elle ne s’en irait pas comme ça. Elle devait attendre quelque chose de lui, sinon, pourquoi resterait-elle avec lui? Il faisait peur et en plus il ne parlait pas…Rien de bien intéressant. C’était parce qu’il ne voulait pas attirer l’attention qu’il se montrait inintéressant. Certains le sont dès leur naissance…Chacun ses méthodes! Lorsque la jeune Harland lui proposa d’aller prendre le thé, Billy fut tellement surpris qu’il se mit à penser en allemand à une vitesse folle :

*Nie !! Das werde ich nie tun !! Auf keinen Fall !! Davon ist nicht die Rede !!*
Traduction:*Jamais !! Je ne ferai jamais cela !! En aucun cas !! Il n’est pas question de cela !! *
Billy se resaisit, plus il continua:
*Si elle croit que je vais accepter! Oh, plutôt mourir! En plus le thé, c’est ignoble! Yark!! Je ne comprends pas pourquoi ils s’efforcent à boire ça! Rien que d’y penser, j’en ai mal au cœur!*

Billy se repoussa de Delilah, et il se mit à gronder bruyamment. Le son semblait venir de ses tripes, et le son était aussi fort qu’une meute complète de loups enragés.(Bon d’accord…Faut pas exagérer…Un peu moins fort quand même ) Il dévoila clairement ses dents, tout en continuant de gronder. Puis, cela se transforma en grognement. La tête baissée mais les yeux encore et toujours fixés sur la jeune Harland, Billy arqua les épaules, prêt à bondir sur sa proie comme un fauve enragé. Si elle voulait l’amener avec lui, il résisterait de son mieux et il supporterait même la pluie…Mais pas l’heure du thé. Tout mais pas ça.

Tisseuse de Mirages Nombre de messages : 142 Date d'inscription : 28/07/2005

[C'est rien mdr^^. Post misérable mais absolument aucune inspi =_=]

En voyant Billy Jakob gratter ses puces, Delilah haussa le sourcil droit dans un mélange de dédain, de surprise et d'amusement : finalement, peut-être que prendre la pluie serait des plus bénéfique pour lui et le laverait peut-être superficiellement, mais tout de même un minimum. L'averse s'intensifiait et bientôt, les longues boucles de la jeune aristocrate se retrouvèrent trempées, prenant une teinte dorée mat particulière évoquant un or terni par les années mais d'une grande noblesse toutefois, et cette dernière releva légèrement la soie de sa robe dont l'orange s'était foncé sous les trombes d'eaux et dévoila sa botte de chevreau d'un air léger, balayant la boue du sol d'un air égal.

* Ce serait idiot que le temps se rafraîchisse, je risque d'attraper du mal… *

Reposant ses prunelles de jade sur le jeune homme, elle dégagea une mèche de son visage à l'expression fière et au teint de marbre pour le fixer avec son intensité habituelle.

" Mon garçon, t'énerverais-tu? "

Bien que la formule utilisée soit plutôt familière et en règle générale utilisée d'une gentille façon, Delilah y avait inclus une touche ironique doublée d'une autre provocante et moqueuse : elle voyait le trouble de son interlocuteur ainsi que sa rage grandir et pour être "diplômée" de manipulation chez les Harland, elle savait qu'un être confus et en colère était bien plus facile à manier que quelqu'un trop calme. Cependant, aucun des desseins de la jeune fille n'était visible sur son visage à la froide pâleur, ses yeux verts et ses lèvres rouges comme le sang en étant les seules véritables touches de couleur.
Elle n'avait pas froid, mais la pluie glacée qui s'abîmait sur sa peau la décolorait en surface.

" J'ai bien envie de t'attraper par la peau du cou pour te faire rentrer de peur que tu ne prennes froid, mais je n'ai pas envie de salir mes gants. Rentreras-tu par toi-même ou te faudra t-il une bonne raison? "

Elle avait formulé une nouvelle question, la précédente ayant surtout été lâchée pour la forme.
Rien dans les yeux de Delilah ou dans son attitude ne trahissait ses intentions et Billy Jakob ne pouvait certainement pas deviner si cette dernière s'inquiétait réellement de son bien être ou si elle désirait rentrer pour sécher ses vêtements et prendre un bain brûlant. De son côté, la jeune fille ne dévoilait rien de ses projets afin de conserver cette ambiguïté qui lui était propre et qui laissait une impression de malaise éthéré ou de folie onirique dès que l'on avait à en subir l'effet.

Quelque part pourtant, elle regrettait de ne pouvoir lire dans les pensées, la petite tête du garçon devant sans doute grouiller, pulluler même de pensées intéressantes ou divertissantes car ce n'était pas tous les jours que l'on croisait un homme se prenant pour un chien, même au sein de l'étrange propriété Harland.
D'ailleurs, comme Delilah Elyzabeth Rose l'avait prédit à son frère et ses sœurs, le manoir se remplissait à nouveau, avalant chaque jour de nouvelles âmes et leurs corps mortels sans le moindre scrupule ou une seule hésitation.
De son côté, la jeune lady se fichait des actions de son cher manoir mais elle ne supportait pas d'être ennuyée et s'était promit de corriger elle-même quiconque oserait la défier : elle aimait venir faire cauchemarder ses "invités", mais il était exclu que l'un d'entre eux se permette une telle fantaisie à son égard.

Voyou Nombre de messages : 26 Date d'inscription : 02/08/2005

[Ça va être mieux là pour répondre ]

Billy Jakob avait eu raison. C’était lui qui avait prédit qu’une averse éclaterait…Bon d’accord, comme il ne pouvait pas parler, ou ne voulait pas parler, au choix, personne à part lui ne le savait…Mais tout de même, c’était un grand exploit dans son genre…Il ne daigna même pas regarder Delilah, trop occupé à se protéger de la pluie. Elle savait. Et bien sûr, elle serait bien contente de le voir réagir comme ça : tel un chat apeuré par une minuscule averse. Il n’était rien. Pas le chiot que l’aristocrate s’imaginait qu’il était, et pas un pauvre petit chat n’aimant pas l’eau…Il se dressa sur ses pattes, pour faire face à cette jeune fille de toute sa hauteur(Bon d’accord, c’est qu’un petit 1 mètre 70 et peut-être même moins…M’en souvient plus XD Mais bon… . ) Les cheveux trempés de Billy créèrent un voile légèrement opaque devant ses yeux. Bien sûr, on pouvait voir ses yeux rougeoyant de colère, mais ceux-ci était légèrement camouflés…(Je me comprends XD Oui je sais, je suis la seule ^^‘’) Sa sorte de…de camisole était elle-aussi trempé, laissant dévoiler les petits muscles de son petit torse…(XD)… et ses pieds commençaient à patauger dans la boue. Si elle pensait le laver grâce à cette pluie, il avait trouvé une façon de la salir…

*Il ne faut pas se frotter à un Kohl…Surtout pas à moi…*

Les manières de Delilah commençait à l’agacer au plus haut point. Ces yeux de biches effarouchées le laissaient de glace, mais d’un autre côté, c’était difficile de résister à une ironie de ce genre… Surtout quand on est aussi impulsif que le pauvre petit Billy…^^ Il ne devait surtout pas céder, car ce serait abandonner face à cet aristocrate…Et Dieu savait qu’il les détestait de toute son âme et de tout son cœur.. ! C’était eux qui avaient causés la mort de sa mère…Il releva un regard encore plus rouge vers Delilah. Il devait venger la mort de sa mère…Sa pauvre mère…On doit tous commencer à quelque part, et Billy Jakob savait que sa destinée était d’éliminer les nobles, un par un…(Niark Niark ^^) Voilà que maintenant elle lui demandait s’il s’énervait…Il lui montra les dents avant de penser dans son fort intérieur :

*Espèce de grosse baudruche! Oui je m’énerve, qu’est-ce que tu crois? Que je regarde si mes dents peuvent aveugler quelqu’un par leur blancheur !?! Aucune jugeote! Faut te faire un dessin !?! *

Billy Jakob lui montra son plus beau sourire –enfin beau c’est un grand mot, cela ressemblait plus à une grimace-, puis il fit mine d’égorger un cou imaginaire, avant de pointer Delilah. Si elle le fâchait encore, ce serait le sort qui l’attendrait. Le sourire du jeune homme s’effaça pour laisser place à…rien. Un visage dénudé, sans aucune expression. Le fait que son corps soit dégoulinant d’eau de pluie dérangeait légèrement Billy Jakob, qui malheureusement ne pouvait se permettre de rentrer à l’intérieur du manoir s’il ne voulait pas passer pour le « gentil toutou de la maisonnée». Le garçon se demandait même comment les animaux faisaient pour toujours être gentils et obéissants…Ce n’était pas un vie, ça! Certes les animaux n’étaient pas aussi intelligent que les humains, mais tout de même…!

*Wahahahahahaha!!!!! La peau du cou!!! Wahahahahahahaha!!! Mademoiselle Harland, arrêtez sinon vous allez me faire mourir de rire!! Vous le ferez jamais!! Bien trop peureuse pour ça!! Quelle excuse! C’est la meilleure-euuh!! *

Billy Jakob resta immobile extérieurement, pour ne pas montrer à Delilah qu’il se moquait d’elle intérieurement. S’il aurait pu, il se serait roulé par terre de rire. D’une certaine façon, elle faisait pitié. La pauvre, elle attendait après lui, toute trempée qu’elle était…Qu’avait-il de tellement précieux? Rien. C’était un garçon tout à fait normal, mis à part ses drôles de manières…Elle voulait sûrement le rajouter à sa collection personnelle…Oui, c’était cela! Tout le monde voulait un homme avec des manières animales…Ou bien un trophée de chasse?

Le garçon s’approcha lentement de la noble, tout en la fixant dans les yeux. Elle avait des yeux verts, qu’il aurait trouvé très joli s’il n’y avait pas eu tant de chose caché dans ce regard…En majorité, de l’ironie face à lui. Elle le prenait sûrement pour une bête inférieure à elle…C’était ce qu’on allait voir, et Billy se ferait une joie de démontrer le contraire…

*Je te laisse une dernière chance…Soit tu déguerpis, soit je me fais une joie de te réduire en morceau….Compris ? Ah, c’est vrai…Je vais encore devoir te faire un dessin…*

De sa main droite crasseuse, Billy Jakob désigna le manoir. Si elle ne comprenait pas ce que ce signe voulait dire, c’était parce qu’elle était vraiment, mais vraiment ignorante. Même un enfant saurait ce que cela voulait dire. Bien sûr, si elle rechignait, il serait terriblement ravi de lui montrer le chemin…en la traînant par les cheveux…

Tisseuse de Mirages Nombre de messages : 142 Date d'inscription : 28/07/2005

Mais Delilah n'avait pas peur. On l'avait éduquée toute sa vie à être une Harland, une de ceux qui font plier l'échine, pas qui se courbent en attendant la sentence : ici, c'était elle le Maître et Billy Jakob le chien, ce qui n'était pas si éloigné de la vérité qu'elle ne tarderait certainement pas à lui apprendre, peut-être à leurs dépends à tous les deux.
Peu émue par l'air menaçant du jeune cabot (pas pu m'en empêcher XD) qui, bien que dressé sur ses pattes n'était pas plus impressionnant que d'habitude, la lady restait de marbre et continuait de le fixer de ses prunelles d'émeraude, se demandant tout d'un coup pourquoi le manoir avait-il décidé d'emprisonner une bête de la sorte. Certes, le fait qu'il ne s'ébatte plus au dehors était une bénédiction pour les Londoniens, mais une atroce malédiction pour les invités des Harland, une malédiction aux odeurs de chien mouillé.
Lorsque Toutou (qui était le nouveau surnom de Billy Jakob estampillé Lady Delilah) montra une énième fois des dents, Delilah Elyzabeth approcha son visage de lui afin qu'il se rende compte qu'elle ne comptait le lui céder en rien.

" Ecoute moi bien, ce que tu penses, je m'en contrefiche, ce que tu es également, mais si je te dis que tu vas rentrer, c'est que tu le feras et de gré ou de force. "

Aucune colère n'était perceptible chez la jeune fille mais sa détermination semblait sans faille car ce n'était pas là une caractéristique inculquée lorsqu'elle était enfant, mais bel et bien un trait de caractère. Car en dépit de son apparente douceur et de son visage séraphique, l'aînée des filles de Lord et Lady Harland était également celle dotée du caractère le plus indomptable.

Et ce ne serait pas Billy qui en aurait raison.

Lorsqu'il lui montra le manoir, un air cynique mais dénué de toute impression bienveillante fit son apparition sur le visage d'albâtre de Delilah. De toute évidence, elle comprenait le signe, mais n'y donna aucune suite.

" On appelle ceci un Manoir, une demeure, un chez soit. Hors, que tu décides d'y rentrer ou pas, il le faudra bien car cette maison que tu me montres si gentiment ne te laissera jamais sortir et ni toi ni moi n'y pourront rien. "

Pour la première fois, la jeune fille faisait allusion à son statut à l'intérieur de la propriété, mais était-elle seulement franche? Tout ce qu'il fallait retenir était que cette dernière n'était pas d'humeur à mentir et sa voix glaciale ne dissimulait aucun trémolo, ne montrait aucune faille.
Finalement, un air intraduisible passa dans les prunelles d'émeraude de la jeune Lady et elle fixa un instant le manoir avant de revenir sur Billy Jakob : ce dernier pensait qu'elle n'aurait pas le cran ni la force de le contraindre à entrer, et bien il verrait que la force n'était pas uniquement une condition physique mais également un état mental.

" Bon, d'accord. "

Toujours aussi froide, Delilah, sans un regard pour Toutou, retira ses dits gants et le lâcha sur le sol avant de passer ses mains dans son dos pour défaire sa première couche de jupons qu'elle laissa tomber près d'elle avant de s'approcher de Billy sans sourciller et de vivement l'attraper par sa "camisole" avec une force peu commune pour un jeune fille de la bonne société élevée au thé et au miel.
Puis, elle approcha ses lèvres de l'oreille gauche du jeune homme et y murmura d'une voix qui n'était guère plus qu'un chuchotement.

" Si tu crois que j'ai froid, tu te trompes. Si tu crois que je ne suis qu'une aristocrate qui utilise la force de sa famille pour se faire obéir, tu te fourvoies complètement. Et si tu crois que tu me fais peur, laisse moi te le dire dans un langage que tu comprendras, tu te mets le doigt dans l'œil. Intérieurement tu dois croire que je te prends pour un vulgaire animal qui n'est bon qu'à sautiller aux pieds de son Maître mais toi, pour quoi me prends-tu? C'est la même chose, sauf que tu ne t'en rends pas compte. "

Elle eu un très léger sourire et lâcha la camisole en repoussant Billy Jakob.

" Dans cette mesure, je crois que tu ne vaux pas mieux que moi. "

Le portrait qu'on pouvait à présent avoir de Delilah était étrange et n'importe qui aurait trouvé ceci indécent : une jeune fille de bonne famille "à moitié nue" dans le parc de la propriété familiale, un scandale qui retentirait dans tout Londres… Sauf que là, il n'était pas question de Londres, juste de Delilah et de Billy.
A vrai dire, la jeune fille ignorait si son interlocuteur borné avait tout compris de ses paroles, mais elle s'en contrefichait. Finalement, cette dernière ramassa la soie boueuse ainsi que les gants avec une souveraine dignité et commença à marcher vers le Manoir, se demandant "où diable était donc passé cet Axel Howarts censé s'occuper de sa personne.".

Voyou Nombre de messages : 26 Date d'inscription : 02/08/2005

Billy Jakob sentait en lui des drôles d’émotion à lesquelles il ne pouvait pas mettre de nom, ne les ayant jamais ressenti auparavant. La voir se rebeller ainsi contre lui…Il avait fait ressortir le vrai côté de l’aristocrate, et cela, il en était fier…Cela avait de bons côtés de ne pas parler finalement…Les gens parlaient plus, et en savoir plus sur ses ennemis permet de mieux les neutraliser…Ainsi, il savait qu’elle cachait une partie d’elle derrière cette façade d’ironie, de cruauté et de méchanceté…Rien de très spécial, c’était assez banal…Tout le monde a une partie qu’ils ne veulent pas montrer par peur de ne pas être accepter par les autres…Delilah était un bel exemple…Encore une autre chose…Elle se contrefichait de lui! Super, une nouvelle information sur Mamzelle Harland…Mais si elle se fichait de lui comme elle le disait si bien, pourquoi était-elle là, à parler au vide, sachant bien qu’il ne lui répondrait pas? C’était un mystère à élucider.

Mais pour l’instant, il avait mieux à faire.

Bien sûr qu’il allait rentrer, mais surtout pas à la suite de l’aristocrate…Non mais ! Si elle pensait changer sa nature sauvage pour en faire un gentil chien de maison, c’était déjà non! Le seul problème, c’était que Mamzelle Harland avait de l’argent, et pas lui…Et avec de l’argent, rien n’est impossible…Elle aurait le pouvoir de poser des pièges un peu partout pour le traquer comme un animal…Finalement, c’était ce qu’il était : un animal…Qui plus est, il était en train de perdre toutes les notions humaines qu’il savait…Il se transformait peu à peu en bête…Mais en fait, peut-être que Delilah Harland était là pour autre chose que pour lui…Peut-être qu’elle était là pour le changer? Le rendre à nouveau humain…Mais non! C’était son Manoir qui l’avait rendue comme ça, comment pourrait-elle déjouer la volonté de ses ancêtres…Tous les habitants du manoir allaient devenir comme lui? C’était peut-être une expérience? Billy Jakob plongea son regard dans celui de l’aristocrate. Peu à peu, celui-ci revenait à la normale…Le jeune homme opta pour une jolie couleur vert pâle. Il ne voulait démontrer aucune émotion dans son regard, mais il ne put l’empêcher de fixer intensément Delilah. Si ses intentions n’étaient pas mauvaise comme il l’avait imaginé? Billy était légèrement perdu, bien qu’il resta toujours sur la défensive…

Comme il s’y attendait, le jeune homme ne fut pas surpris que Mamzelle Harland retourne la situation à l’ironie…Mais bon, ça devait être dans sa nature d’être comme ça…Même si à la longue, c’était lassant…N’avait-elle pas d’autre émotion que ça?

*C’est ton manoir, tu devrais savoir comment en sortir!! Y’a pas une porte invisible dont c’est seulement les Harland qui ont la clé? Ahh vraiment…Pi-toy-yable…Y’a pas deux « y » à pitoyable! Mais pourquoi on en prononce deux? Ohh et puis…><*

Billy Jakob regarda Delilah enlever ses gants, les déposer dans la boue…*Mon Dieu, elle va les salir!! Rolling Eyes

* …puis enlever quelques couches de jupons *Une colonie de marmotte pourrait y élire domicile tellement c’est vaste les dessous d’une robe anglaise… * Si elle voulait se dévêtir, c’était son choix…Billy la vit ensuite se diriger vers elle, en sachant intérieurement ce qu’elle allait faire…

Lorsqu’elle le prit par la peau du coup, il comprit qu’il se frottait à quelqu’un du même niveau que lui. C’était bien…Elle n’avait pas peur et ce n’était pas le genre à lancer des paroles en l’air…Billy resta immobile, ne gigotant pas. Ce n’était pas la première fois que cela lui arrivait, et la poigne de son père était beaucoup plus ferme que celle de l’aristocrate. Pour l’instant tout allait bien…Le jeune homme écouta distraitement les paroles de l’aristocrate, n’y prêtant pas tellement attention…Les mots se suivaient, vide de sens pour Billy Jakob, qui n’écoutait personne d’autre que lui dans la vie…

*Tu devrais faire attention, mes oreilles doivent être sales…Il ne faudrait surtout pas que tu te salisses! Ce serait un sacrilège! Oh mon Dieu pardonnez-moi d’avance! Rolling Eyes

*

Bien sûr, Billy Jakob n’était pas du tout sérieux en disant cela…Elle pouvait se salir autant qu’elle voulait, cela ne lui dérangerait pas…Ce serait à elle de tout nettoyer…Ah moins qu’avec sa fortune elle se soit payée un esclave personnel…Pffff ! Certaines paroles choquèrent plus Billy…D’un côté elle avait raison…Elle le prenait pour un vulgaire animal et lui la prenait pour une vulgaire aristocrate…Le jeune homme détestait quand les autres avaient raison. Il avait terriblement de difficulté à l’accepter…Lorsque Delilah le repoussa, il tomba par derrière avant de se retourner à la dernière seconde pour finalement arriver bien solidement sur ses pattes. Il se releva, puis s’apprêta à grogner en la direction de l’aristocrate lorsqu’il parla.

«Oui..»

Billy Jakob fut surpris qu’un son autre que des grognements sortent de sa bouche. C’était la première fois depuis cinq ans qu’il parlait. Cinq longues années passées enfermé dans ce manoir, sans personne, loin de son père qu’il avait aimé…Oui, il l’avouait…Il l’aimait! Après tant d’années au repos, la voix de Billy était faible, rauque, mais plus il parlait, plus sa voix prenait de l’assurance…

«Oui…Je…m’en rends compte…maintenant…»

Le jeune homme leva les yeux vers le ciel, même si celui-ci était toujours noir…Il espérait y voir une lueur d’espoir…Billy retomba lourdement sur ses pattes, la tête entre ses mains, se demandant plein de choses à propos de tout et n'importe quoi...Il n'aurait jamais dû parler devant elle...

Tisseuse de Mirages Nombre de messages : 142 Date d'inscription : 28/07/2005

Un souffle de voix à peine perceptible fit s'arrêter la jeune fille et pendant un instant, on entendit plus le bruit des clapotis des bottes de chevreau dans l'eau boueuse.
L'espace d'une fraction de seconde, elle laissa tomber l'attitude trop fière et butée de l'aristocrate qu'elle était pour pousser un léger soupir, mais redevint elle-même à la minute d'après avant de se tourner vers Billy Jakob et de l'observer : il avait vraiment une allure misérable comme ça, trempé, tout couvert de boue et certainement plein de puces, au moins autant qu'un chien de mendiant. Mais ce qui amusa Delilah Elyzabeth, ce qui la fit même rire d'abord timidement puis à gorge déployée, c'était qu'elle-même devait faire peur avec sa robe pleine d'eau et de sable et ses cheveux dont les longues boucles frisaient tout azimut sans fer ou bigoudis pour les discipliner. Encore maintenant, ils ne valaient pas mieux tant l'un que l'autre.

Soudain, comme si elle se rendait compte que plus elle riait et plus la peau pâle de ses joues se colorait, la jeune fille tenta de s'arrêter et elle reprit contenance, sans cesser de fixer son interlocuteur : peut-être ce dernier croyait-il qu'elle se moquait de lui alors qu'il n'en était rien et qu'elle riait simplement de son propre état.
La pluie était fraîche et le ciel encore gris, mais pas de ces gris orageux aux menaçants éclairs, c'était un joli gris aux couleurs de nuages, signe que l'averse allait bientôt se terminer, bien qu'encore une fois, le soleil ne viendrait pas directement éclairer la propriété Harland. Attrapant ses cheveux pour les entortiller afin d'éviter qu'ils absorbent plus l'eau qui tombait encore, la jeune lady fit un signe à Billy Jakob pour lui dire qu'elle revenait et entra dans le manoir, y restant dix bonnes minutes.

Lorsqu'elle en ressortit, l'averse était terminée mais les nuages persistaient toujours et elle portait une chemise d'homme par-dessus ses sous vêtements un peu moins mouillés (chemise empruntée à Chris pour l'occasion) ainsi qu'une serviette sur les bras. Sans se presser, Delilah se rapprocha de Billy mais hésita un instant et le fixa de ses yeux limpides pour voir si il allait à nouveau la menacer ou se moquer d'elle.
Cependant, comme cette dernière l'avait dit plus tôt, elle n'avait pas peur de lui alors… elle lui laissa tomber la serviette éponge d'un beau bleu pastel sur la figure.

" Ce serait dommage que tu t'enrhume, tu es un gentil garçon. "

Elle avait dit ceci sur un ton normal et polit, mais sans y ajouter la familiarité où une quelconque tendresse : à vrai dire, elle ne connaissait pas très bien Billy et être "conviviale" avec lui aurait été déplacé, surtout après leur petite joute verbale sous la pluie. Mais la jeune fille pensait ce qu'elle avait dit, faisant partie de cette catégorie de personnes toujours sincères mais pouvant faire bien des choses dont on les ne en croyait pas capable. Cela pouvait aller dans le bon, ou le mauvais sens et Delilah Elyzabeth Rose Harland oscillait toujours entre ces deux frontières car tel était son caractère.

La jeune fille elle-même se demandait pourquoi le manoir de ses parents avait un tel pouvoir mais même si elle ignorait bien des choses à son sujet, elle en connaissait certes d'autres ô combien intéressantes.
Les gens qui se trouvaient à l'intérieur avaient pu y entrer et eux, personne d'autre. C'était écrit et cela s'accomplissait.
Légèrement songeuse, la jeune lady boutonna la chemise de son frère de façon assez distraite et se retrouva avec tous les boutons décalés par rapport à l'autre côté, mais cela ne la préoccupait pas outre mesure.
C'était une jolie chemise d'un magnifique vert émeraude, de la même couleur que les yeux de celle qui la portait, et Delilah se demandait pourquoi son frère ne l'avait jamais mise alors qu'elle était si jolie. L'évidence était que ce vêtement était bien trop voyant mais la jeune fille ne le trouvait pas plus voyant que les vestes rouge bordeaux ou celles bleu nuit.
Enfin, les 4 frère et sœurs avaient des goûts étranges et disparates, voila pourquoi ils étaient l'un des mystères du manoir de leurs aïeux.
Suite à cette profonde réflexion, l'aristocrate observa la serviette sous laquelle semblait-il, se trouvait toujours la tête de Billy.

" Alors, demanda t-elle plus doucement, tu ne veux toujours pas rentrer? "

La voix de Delilah Elyzabeth s'était adoucie pour bien montrer au garçon qu'il n'était plus question de lutte puisque ce dernier avait avoué la similitude de leurs préjugés mais inversement tournés, aussi, d'après la jeune lady, il n'y avait plus aucun affrontement à avoir. Attendant une réponse, elle se mit à jouer avec une boucle d'oreille qui pendait à son oreille gauche : il s'agissait d'une petite sphère d'émeraude emprisonnée dans un enchevêtrement de fils d'agent scintillants et Delilah la possédait depuis de longues années, ce bijou étant un cadeau de sa mère, Cordélia. Certes, elle en avait perdu une, mais le souvenir lié à l'ornement était toujours aussi vivace et elle la portait plus pour sa mémoire que pour sa beauté qui, il était vrai, était incroyable, Lady Harland ayant toujours eu un goût incroyable en matière d'élégance.

Voyou Nombre de messages : 26 Date d'inscription : 02/08/2005

[Joli le nouvel avatar ^^ oh et désolé si ce message est moins bien que les autres...]

Après avoir laissé échapper quelques mots maladroits, Billy Jakob se remémora comment il était bon de parler…Ses connaissances de l’anglais étaient assez larges(Bah on est en Angleterre, j’imagine qu’on parle anglais! ^^)car il avait appris en arrivant au pays, et aussi au manoir… Sa langue se délia et il s’entraîna intérieurement à recommencer à parler allemand…Comme c’était sa langue maternelle, ce ne fut pas si difficile ^^ Il était heureux de ne pas tout avoir oublié…Mais d’un autre côté, cela l’aurait arrangé…En étant plus animal qu’humain, il aurait pu continuer de faire comme si de rien ne s’était passé. Mais maintenant qu’il était autant l’un que l’autre, et qu’en plus quelqu’un savait qu’il pouvait parler, il ne pouvait plus être ce qu’il avait toujours été…Bref, il n’était plus rien…

Le fait de ne pas parler avait surdéveloppé sa capacité d’écoute, et s’il le voulait, il pourrait devenir un très bon confident…Mais qui se risquerait à l’approcher à présent? Il n’avait plus rien de mystérieux, rien du petit sauvageon qu’il avait été pendant cinq ans. Il ne pouvait dire si cela avait changé, car en lui il sentait toujours cette flamme bien spéciale… Cependant, au yeux des autres, qui était-il devenu? Il ne voulait pas être cet garçon banal qui rase les murs pour passer inaperçu…Au manoir, on ne peut pas se permettre d’être soi-même…Il faut soit passé inaperçu, soit ruer dans les brancards, et le jeune homme avait choisi la deuxième option…Cependant, il s’était peut-être trop prit au sérieux…Il ne savait pas. Il ne savait plus. Tout était trop confus…

Billy vit soudainement Delilah s’arrêter. Avait-elle oublié de lui dire quelque chose d’ironique, ou de particulièrement agressant? Il n’aurait pas la force de répliquer…Il devait faire particulièrement pitié à cet instant, assis dans cette flaque de boue près de l’allée principale…Pas besoin de le lui faire remarquer…Qui plus est, elle se mit à rire…Timidement, puis elle se mit à rire à gorge déployé…Et ben, fallait surtout pas se gêner…Elle lui fit ensuite le signe de l’attendre, puis elle entra dans le manoir, le laissant au milieu de sa flaque de boue.
Sans faire plus attention à cela, Billy s’étendit de tout son long sur le sol, les mains derrière la tête, les yeux dans le vague…Il regarda le ciel devenir plus clair, et il trouva que la couleur de ce dernier ressemblait étrangement à ses yeux lorsqu’ils étaient gris…
Ce n’était qu’une ressemblance parmi tant d’autre…Des traces de pattes pouvait appartenir à un lièvre et ressembler à celles d’un furet…Tout était une question de détail, bien que Billy Jakob ne se sente pas d’humeur à développer là dessus.(et moi non plus XD)

Lorsqu’il entendit la porte du manoir s’ouvrir, le jeune homme se redressa rapidement, les sens en alerte. Finalement, c’était Delilah qui revenait. Elle avait troquée sa robe anglaise pour une chemise. Billy redressa son sourcil droit, et un sourire moqueur – mais ce n’était pas de la méchante moquerie- se dessina sur ses fines lèvres ternes. Sans qu’il ne puisse s’y attendre, une serviette lui tomba sur le visage, et tout devint noir. Billy frictionna sa chevelure ébène avant d’enlever la moindre trace de boue de son visage.
Alors donc il était un gentil garçon…C’était bon à savoir ^^

«Mouais…Gentil, c’est un bien grand mot…Par contre, toi tu vas attraper du mal vêtue comme tu l’es…»

Billy Jakob avait parlé d’une voix plus audible que tout à l’heure, et sa voix était plus assurée aussi. Il espérait que son anglais ne soit pas si mal, sinon il allait passer pour un pauvre type illettré…La grande chemise verte émeraude s’agençait bien avec les yeux de Mamzelle Harland, et s’il aurait voulu, il l’aurait complimenté. Bien sûr, il ne voulait surtout pas paraître « gentil et bien élevé»…Il détestait qu’on lui appose une étiquette, bien que celle du petit sauvage ne le dérange pas vraiment…C’était en fait ce qu’il était, alors pourquoi renier sa vraie nature?
Billy Jakob se releva, titubant comme toujours lorsqu’il était sur ses pattes de derrière. Il rejeta la serviette sur son épaule d’un geste nonchalant, avant de relever les yeux vers Delilah. Elle lui demandait de rentrer. Le jeune homme le prit moins mal, allant même jusqu’à hocher de la tête dès les premières secondes qui suivirent la question.
Billy regarda derrière lui, scrutant la forêt de ses yeux vert pâle. Son regard était repli de…de mélancolie? En fait, c’était plus compliquer que cela…(Tellement compliqué que je vais pas l’expliquer XD (La flemme ^^)) Il fut vite ramené à la réalité en entendant un son clair, comme un bruit de bijoux que l’on entrechoque… Finalement, c’était seulement Delilah qui jouait avec sa boucle d’oreille, qui elle aussi était émeraude…De toute évidence, elle adorait cette couleur ! Billy tritura nerveusement le bord de ses pantalons, comme partager entre deux réponses… :

«D’accord…Mais je voue en supplie, ne m’obligez pas à boire le thé avec vous…C’est tout ce que je vous demande…»Il finit sa phrase par un léger sourire gêné…

Tisseuse de Mirages Nombre de messages : 142 Date d'inscription : 28/07/2005

[Thanks, si tu savais le temps que ça ma prit de le trouver =__= XD T'inquiète pour le post, il est cool ^^. Et puis vu le mien... XD]

" Ne t'inquiète pas pour moi et sèche toi correctement. Quant au thé… Ce doit être un plaisir et non une obligation. "

Se contenta de lancer Delilah d'in air aimable et légèrement souriant avant de finalement se rendre compte que sa chemise était mal boutonnée. Ses joues d'albâtre rosirent l'espace d'une fraction de seconde mais sûrement pas assez pour que Billy Jakob s'en rende compte et la jeune fille se mit de dos pour bien ajuster la chemise de son frère qui lui descendait tout de même à mi-cuisses. IL était vrai que Chris faisait bien trente centimètres de plus que sa cadette et on ressentait cette différence de taille dans le tombé du vêtement.
Une fois que ce dernier fut bien reboutonné, la jeune lady refit face à son interlocuteur et inclina légèrement la tête sur le côté, les mains croisées dans le dos.

" Je ne compte pas te forcer à quoi que ce soit… "

Et effectivement, l'intention de Delilah Elyzabeth n'était plus de prendre le jeune garçon par le cou et de le traîner de gré ou de force. Cependant, il fallait l'avouer, elle avait eu envie de le faire (et s'était d'ailleurs exécutée).
Pour l'instant, elle se demandait juste où était Axel. Non pas qu'elle l'appréciait particulièrement mais elle commençait à avoir un peu froid et sa peau devenait plus pâle encore.
Jugeant finalement qu'il était inutile de compter sur quelqu'un, surtout dans cette maison, la jeune fille poussa un profond soupir et haussa les épaules.

" Bon, je t'attend sur devant le Manoir. "

Puis, dans un léger frisson, la frêle Harland se dirigea vers les marches de pierre grise et s'y assit, ses chaussures de satin orangé laissant des traces dans la boue fraîche et encore recouverte d'une fine couche d'eau poisseuse.
Il n'y avait pas de raison particulière au fait que Delilah attende Billy : il était clair qu'elle ne s'était pas particulièrement attachée à lui mais peut-être aurait-il été étrange pour quelqu'un comme elle de rentrer sans rien à la maison? Nul n'aurait pu le dire et il n'y avait à ce sujet aucun indice sur le visage glacé de la jeune fille. Mieux que n'importe qui, cette dernière savait analyser ses sentiments et les cacher à loisir, aussi il était extrêmement difficile pour quiconque de pouvoir se vanter de connaître les tréfonds de son âme. Peut-être ses sœurs, Lounia et Ephryn, ou son frère, Chris… Encore une fois, c'était une véritable question que pas mal de monde s'était posé au sein de la famille : même les parents Harland s'étaient toujours demandé ce qui se tramait dans la cervelle de leur fille et jamais aucun d'eux n'avait eu la moindre réponse.
Même le don qui était une partie d'elle-même ne la changeait pas : Delilah Elyzabeth Rose était immuable en dépit des années qui passaient. C'est-à-dire que depuis toujours elle était froide, d'une machiavélique intelligence, parfois cruelle et surtout déterminée. Cette façon d'être déstabilisait souvent les gens, mais plus les années passaient et moins on y faisait attention, ce qui ravissait la jeune fille, cette dernière n'appréciant pas être le principal sujet de distraction à la maison.

S'asseyant sur la pierre froide dont la température n'avait que quelques degrés de moins que Delilah, la jeune Harland s'adossa au petit muret suivant la montée des marches mais resta droite et digne, comme à son habitude et ferma les yeux, attendant que Billy rentre.

Voyou Nombre de messages : 26 Date d'inscription : 02/08/2005

Billy Jakob hocha de la tête, tout doucement, comme s’il pensait à d’autre chose en même temps. Ce qui le troublait encore plus, c’était qu’une aristocrate pouvait, même si elle se cachait sous des airs de princesse, être sympathique, et, même, gentille. Certes, il ne connaissait Delilah que depuis quelques minutes ou peut-être même une heure, mais ce qu’il avait entendu d’elle était complètement à l’opposé de tout ça…Billy était complètement perdu, il ne savait plus qui était qui et qui faisait quoi…Ses yeux devinrent fuyants, si bien que plusieurs fois, le jeune homme se tint la tête à deux mains, tout en faisant semblant de se sécher. Il ne voulait pas que quelqu’un sache qu’il n’allait pas bien. Il pouvait s’en sortir tout seul, sans l’aide de personne. Le jeune Allemand essuya la sueur qui couvrait son front et sa nuque.
Il releva la tête lorsque Delilah lui annonça qu’elle ne comptait pas le forcer. À moins que ce soit une très bonne actrice, il la trouvait sincère…Tandis que lorsqu’il repensait au fait qu’elle l’avait saisi par le col, il n’était plus certain de rien…

«Merci…C’est bien aimable de votre part.»

Billy Jakob se releva tant bien que mal, rejeta la serviette sur son épaule. Comment à chaque fois, il vacilla légèrement, comme s’il n’arrivait pas à garder son équilibre. Cela faisait quand même 5 ans qu’il n’avait pas –ou presque pas- marché sur ses pattes de derrière, alors c’était certain qu’il avait perdu l’habitude avec le temps…Néanmoins, il était certain que c’était comme parler : ça ne se perdait pas…Le jeune homme releva alors les yeux vers Delilah, puis il entendit seulement la fin de la phrase qu’elle venait de prononcer : «… devant le Manoir », avant de la voir s’éloigner vers ce dernier.
Billy resta là pendant quelques minutes, immobile, avec un drôle de sourire sur le visage. La mettre en confiance…C’était en cours…Sa vengeance serait terrible !! Mouhahahaha XD
Le jeune homme retomba sur ses quatre pattes, jeta un dernier regard vers la forêt derrière lui avant de commencer à trotter vers le manoir, suivant l’allée centrale. Il monta les marches quatre à quatre avant d’aller s’asseoir sur la dernière, aux côtés de Delilah.

Préférant garder le silence, Billy Jakob cala son menton dans sa main gauche, regardant devant lui, ses yeux parcourant l’horizon, comme s’il était à la recherche de quelque chose. Il se mit à réfléchir. Tout à l’heure, avant que la jeune aristocrate ne se pointe, il avait entendu un petit bruit…Cela ne pouvait pas être cette dernière, car sinon cela aurait été un bruit plus fort…Aurait-il été berné? Peut-être avait-elle envoyé un lapin pour le brouiller, afin de pouvoir s’en approcher sans danger? C’était une bien drôle d’hypothèse, mais elle était non-négligeable…et puis pourquoi était-elle venu à sa rencontre? Il n’avait rien de bien intéressant…Billy se rendit compte que tout cela n’était qu’une grande roue qui tournait…Tout était relié donc…Le jeune homme laissa échapper un long soupir, avant de fixer ses pieds et de dire à Delilah :

«Si tu dis quoi que ce soit, je serai obliger de te tuer…»

Billy regarda tour à tour Delilah, lui-même, et la cour du manoir, avant de se lever(enfin, c’est un bien grand mot…Il est resté à quatre pattes XD) et de se diriger vers la lourde porte du manoir, avant de se retourner une dernière fois vers la jeune aristocrate.

«Aurevoir…»

Billy Jakob ouvrit la porte – non sans difficultées- avant de se précipiter à l’intérieur.

[Et le prix du pire post est décerné à….*ouvre une ’enveloppe invisible* Mouuaaaa XD]