The Harland Manor
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 Pause cigarette

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Erwan Knight
Étudiant(e)
Erwan Knight


Nombre de messages : 10
Date d'inscription : 20/09/2005

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MessageSujet: Pause cigarette   Pause cigarette EmptyJeu 3 Nov à 21:11

(/!\ Ceci n'est pas mon post, mais celui de Pâris Bennety (et vi en attendant de savoir sont mot de passe ><))

Le panneau de rue lui-même, semblait accuser Paris. Il s’était encore trompé, avait égaré la voiture –et eux avec le véhicule- sur les routes alambiquées de la capitale. Bien sûr, ce n’était pas étonnant. Hormis ses recherches mystérieuses, le jeune homme mettait dans tous ses agissements la plus mauvaise volonté du monde. Quand il était question d’Erwan, tout –ses pensées, ses actes, ses faits- était brouillé, saturé, voué à un échec lamentable.

L’anglais posa un moment ses yeux tristes sur l’adolescent. A cette heure, le premier concerto du jeune prodige avait sûrement été annulé. Les tout nouveaux spectateurs du musicien avaient sûrement déserté la salle, crachant sur les artistes actuels et leur impolitesse. La première représentation d’Erwan ne virerait pas au fiasco, elle ne serait pas. Tout simplement.

Mais le jeune blond avait vécu bien trop de déceptions pour s’arrêter sur celle-là. En revanche, il n’hésiterait pas –Paris en avait l’affreuse certitude- à ajouter cruellement cette erreur sur l’immense tableaux des fautes de son protecteur. Le mur de rancœur que dressait Erwan, et l’esprit froid et dévasté de l’historien empêchait Paris de s’en émouvoir vraiment.
Pourtant il y avait ces ressemblances et cet étrange malaise. Il y avait cette impression qui s’insinuait, qui lui glissait pernicieusement à l’oreille : décevoir le fils c’est comme décevoir le père. Et il se sentait pitoyable, navrant, sans pour autant le pousser prendre en pitié le petit bout d’homme, assis à l’arrière.
C’était absurde de penser des choses comme ça. Tellement absurde et sans sens que ça en devenait insupportable pour Paris. Un dernier regard sur le visage diaphane d’Erwan l’acheva un peu plus, à coup tranchant d’une mélancolie qui fait mal.


"J’ai chaud, je sors." annonça-t-il de son habituelle voix traînante.

Ridicule. La voiture, non isolée, partageait avec l’extérieur la même fraîcheur humide. Mais le jeune Paris ne se sentait jamais capable de fuir Erwan sans excuse, si peu valable soit-elle. Chaque chose prononcée par le brun était un prétexte justifiant son absence, physique ou non.

Une fois la portière fermée et Erwan s’effaçant derrière elle, la fanfare de sensations de Paris s’en allèrent en crescendo, laissant au jeune homme le vide auquel il s’était habitué. Adossé au coffre de la coccinelle, il sortit une de ses cigarettes, élégantes et effilés et la porta à ses lèvres. Encore une fois, ce n’était qu’un motif. On fume, on ne fait rien d’autre, c’est comme marquer une pause à la vie … S’il le pouvait, Paris fumerait éternellement, c’était une situation confortable de s’endormir dans un néant confortable. De ne plus tenter, de ne plus penser …
Malheureusement, les seuls moments de léthargies qu’il s’autorisait étaient ces pauses cigarettes.

Aspirant une longue bouffée de fumée, il monta un moment sur un trottoir étroit. Un brouillard mouillé obscurcissait le paysage. Dans cette purée de bois, Paris était encore un peu plus spectre, un peu plus floue, un peu plus blafard. Ces longs cils se gorgeaient d’humidité tout comme ses cheveux sombres lui tombant sur l’épaule. Sur sa cape grise dégringolait des multitudes de gouttelettes. Il ne pleuvait pas pourtant …

Son anglaise s’éteignit. Evidemment, sous ce nuage imbibé d’hydrogène, il ne pouvait en être autrement. Deux minutes s’étaient écoulées. Il fallait peut-être rebrousser chemin. La fureur exaltait l’impatience d’Erwan. Il fallait quitter cet oasis de tranquillité, de paix ennuyeuse et apaisante. Il fallait reprendre cette vie, ce combat de veuf borné et de nouveau chef de famille. C’était inéluctable et bien effrayant …

Le jeune homme pivota son grand corps mais ne bougea pas. L’automobile lui faisait face et il traîna le pas jusqu’à elle.
Paris n’avait pas remarqué l’étrange bâtisse qui venait d’apparaît –Pouf !- comme un mirage en plein désert.
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Erwan Knight
Étudiant(e)
Erwan Knight


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Date d'inscription : 20/09/2005

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MessageSujet: Re: Pause cigarette   Pause cigarette EmptyJeu 3 Nov à 21:47

La voiture freinat brusquement, encore une fois, et le jeune homme porta instinctivement la main sur l'étui fragile qui reposait à côté de lui afin de l'empêcher de glisser. Il coula un regard sur l'objet de tout son amour, seul et unique trésor de sa vie brisée, son violon. Il était là, reposant sagement dans la soie pourpre qui doublait l'intérieur de l'étui, le bois sombre et délicatement ouvragé, les corde fines et vibrante qui était à elle seule la promesse de tout un univers merveilleux de notes délicates. Son regard froid d'un gris métalique se posa ensuite sur l'homme qui conduisait. Toute admiration, toute délicatesse avait disparut de son regard d'acier.

Il s'était encore perdu... C'en était finit pour ce soir. Il avait bien eû tord d'espérer que cette fois se serait différent. Non bien sur, il ne ferait rien pour l'aider. Pas même ce soir, si important pour lui. Son premier concerto, la première gloire tant attendue pour son instrument magnifique. Il l'espérait, même pas pour lui, juste pour les mélodies qui enflammaient son coeur. Elle la méritait, cette gloire impérissable... Et pourtant...

Et toujours se même sentiment. Solitude. Solitude absolue et définitive. Paris n'était résolument qu'une présence absente, une ombre, un fantôme... Un homme brisé, sa il le savait. Mais cela n'éveillait pourtant pas de compassion chez Erwan. Lui aussi il l'avait perdu, cet homme auquel rêvait Paris, qu'il espérait retrouver. Du moins l'adolescent suposait-il que c'était cela le but de ses recherches acharnées. A lui aussi il lui manquait. Paris n'était qu'un égoïste. Erwan avait décidé sa il y a longtemps, lorsqu'il les avaient découvert...

Mais ce n'était pas le moment de penser à sa. Pas maintenant et surtout pas encore une fois. Son esprit était déjà torturé d'interrogations. Et le temps fuyait toujours. Erwan n'espérait même plus arrivé à destination. De tout façon il n'en avait plus envie. Il préférait rentrer, s'enfermer seul dans le noir sans rien fiare pour rattraper son ambition qui s'écroulerait comme un chateau de carte souffelr par le vent.

La portière claqua. Le blond n'avait même pas entendu l'excuse pitoyable que Paris n'avait certainement pas manquer de marmonner encore. Il était seul. Mais après tout il l'avait toujours été. Et quoi qu'il ait pût en dire c'était bien la seule et unique raison pour laquelle il en voulait à Paris. Cette absence... Cette absence et nul autre chose. Bien qu'il aurait été logique qu'il lui en veuille pour tout, pour les reste, pour son père. Mais non. Résolument il n'arrivait pas à lui en vouloir pour sa. Mais pourquoi ?

Une deuxième fois la portière claqua. La brume envellopa aussitôt le corps menu de l'adolescent. Il était sortit car sa non plus il ne voulait pas y penser. Il aurait aimé lui en vouloir beaucoup plus, le haïr même. C'est sur, sa aurait été beaucoup plus facile. Mais non...

Il ouvrit la bouche pour déverser sur Paris tout sa rancoeur, la seule qu'il avait et ainsi se persuader qu'il lui en voulait vraiment. Mais quelque chose l'en empêchat. Ce manoir... Il n'était pas là tout à l'heure, il l'aurait jurer... Un frisson parcourut son échine. Ses habit de soirée ne le réchauffait guère et ses cheveux blond était déjà alourdi par l'humidité. Ses grands yeux gris quittèrent un instant l'immense batisse pour se poser sur Paris qui n'avait apparemment rien vu.

"Paris..."

Le ton n'était certainement pas celui amer et agressif auquel Paris se s'était attendu. Mais Erwan déjà ne le regardait plus... Il fixait plutôt le manoir tandis qu'un mauvais pressentiment lui tordait les entrailles.
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